Dur retour à la réalité avec les Olympiques

Son équipe a perdu 12 de ses 13 dernières rencontres

Benoît Groulx est sur un nuage depuis qu’il a mené sa troupe vers cette première médaille d’or remportée par le Canada depuis 2009 au tournoi mondial junior.
Ça sera toutefois un dur retour à la réalité pour lui vendredi soir à Halifax, alors qu’il reprendra ses fonctions derrière le banc des Olympiques de Gatineau. Groulx occupe aussi le poste de directeur général de l’équipe.

Comment envisages-tu ce retour avec les Olympiques, qui ont perdu 12 de leurs 13 dernières rencontres, dont les sept dernières ?

«Ça ne sera pas un problème. J’ai parlé à mes adjoints (Éric Landry et Martin Lafleur) et on trouvera rapidement des solutions afin de replacer l’équipe sur la bonne voie. Je leur ai dit que je prenais le blâme, car c’est moi qui suis parti pour aller diriger l’équipe nationale. Ils ont fait de leur mieux en mon absence. L’équipe n’a pas joué de chance. On a perdu des matchs serrés et il faut savoir que nos rangs sont grandement décimés par les blessures cette saison. Ce n’est pas une situation facile. Je rappellerai aux joueurs qu’il nous reste 26 matchs à disputer et qu’il faudra faire honneur à la réputation des Olympiques.»

Que retiendras-tu de ton expérience à la tête d’Équipe Canada ?

«Ce fut formidable. Le niveau de jeu était si élevé, la pression de gagner devant nos partisans si forte. Rien ne se compare à ça. Il faut en faire partie pour réaliser toute l’ampleur. Hockey Canada nous a fourni toutes les ressources nécessaires pour former une équipe gagnante. On se réjouit d’avoir fait confiance aux joueurs. On croyait en eux et ils savaient qu’on allait leur laisser faire la différence. Et ils l’ont fait!»

Quelle fut ta meilleure décision au cours de ce tournoi ?

«Je répondrais qu’elle a été prise avant le tournoi, soit lorsqu’on a embauché Martin Raymond pour surveiller étroitement les autres formations. La décision a été prise conjointement avec la haute direction, soit avec Scott Salmond, Bruce Hamilton et Sean Burke. On n’avait pas été en mesure de profiter d’une telle expertise l’an dernier en Suède. Il fallait faire nous-mêmes les recherches sur nos rivaux et c’était une surcharge de travail. On a pu se concentrer sur notre équipe cette fois-ci. Dave Lowry, Scott Walker et moi étions donc plus détendus, mieux reposés.»

Quel joueur t’a le plus surpris ?

«Max Domi m’en a montré plus que prévu. Il a été phénoménal. Mais je dirais que le joueur qui m’a le plus surpris fut Lawson Crouse, un gros attaquant âgé de 17 ans seulement. Il n’avait même pas été invité au camp estival et il a offert du jeu très constant. On formait vraiment une belle équipe. Sam Reinhart a excellé au centre de Domi et d’Anthony Duclair. Je dois remercier les Sénateurs et les Rangers de nous avoir permis de compter sur les services de Curtis Lazar et de Duclair. L’une de nos forces a été l’esprit d’équipe, autant chez les joueurs qu’au sein du personnel de direction. Ce fut une expérience enrichissante pour moi.»