À son premier entraînement au centre Robert-Guertin depuis son retour du Championnat mondial junior, Benoît Groulx a touché plusieurs sujets qui ont marqué l'actualité des Olympiques de Gatineau pendant son absence.S'il avait jeté les bases de quelques transactions avant de se joindre à Équipe Canada junior, il ne s'attendait pas à ce que l'épidémie de blessures se poursuive. Il avait encore moins prévu la chute libre de son club au classement.
«Je n'aurais jamais pu imaginer que nous aurions une fiche d'une victoire et 12 défaites dans une période où nous avons été décimées par les blessures. Nos joueurs ont souffert énormément. Nos entraîneurs ont souffert, mais les partisans et les propriétaires aussi.»
Aujourd'hui, il se trouve à avoir hypothéqué une partie de l'avenir du club pour obtenir de bons vétérans de 19 ans sans avoir la certitude de participer aux séries éliminatoires. Les Olympiques (16-24-4) occupent le 17e rang du classement général et devront batailler ferme pour se hisser dans le groupe des 16. À part Drummondville et Victoriaville, peu de clubs ont sacrifié la saison présente en fonction de l'avenir. Quinze des 18 clubs du circuit présentent des fiches de, 500 ou plus en temps réglementaire.
Benoît Groulx admet qu'il a été difficile de se départir de Pascal Laberge en plus de son premier choix de 2015 pendant les Fêtes, mais il a justifié sa démarche hier.
«La seule raison pour laquelle nous avons effectué cette transaction, c'était parce que nous avions un besoin urgent d'amener des joueurs de caractère en attaque et que nous avions Alex Dostie et Alexandre Alain au centre. Nous avons une grande confiance en eux pour les deux ou trois prochaines années. Nous sommes allés chercher Yan-Pavel Laplante et Tommy Veilleux possiblement pour deux ans. Dans notre plan, nous voulions avoir des équipes compétitives cette année ainsi que l'an prochain.»
Même si son équipe se trouve en position fâcheuse, Groulx assure qu'elle est «bien meilleure sur papier» qu'en novembre. À ce moment, elle occupait encore le haut du classement malgré les blessures.
«En santé, les deux alignements ne se comparent même pas. Nous avons aussi un vestiaire plus sain. Nous avions une équipe jeune et talentueuse, mais il nous manquait de caractère en attaque. L'arrivée de Laplante, Veilleux et Valentine Zykov vient combler ce besoin.»
Dans l'immédiat, ce qui encourage Benoît Groulx, c'est la réaction de ses joueurs dans leur victoire à Charlottetown samedi. «Une image vaut mille mots. Ce que j'ai compris, c'est que nos joueurs ont toujours confiance en leur équipe. On perdait 2-0. Zykov et Jake Coughler n'étaient pas là. J'ai décelé de la passion dans leurs yeux dans notre remontée. Ils veulent faire les séries et causer des surprises. Je sais maintenant que nous avons un groupe qui va s'accrocher.»
Benoît Groulx secoue toutefois la tête lorsqu'il pense à la succession de mauvaises nouvelles qui ont affligé son équipe cette année. Dès le premier jour du camp, il a été déstabilisé par l'annonce de la retraite de Jean-Simon Deslauriers, puis les blessures sérieuses se sont suivies à un rythme effréné.
Finis pour l'année«Trois joueurs sont finis pour l'année (Félix Paquet, Mitchell Lundholm et Brandon Whitney). Marc-Olivier Crevier-Morin n'a joué que 15 matches. Noah Zilbert, Marc Beckstead et Jake Coughler ont raté plus de deux mois. Yakov Trenine a été perdu pendant un mois et demi. C'est une saison cauchemardesque du côté des blessures, mais il faut regarder vers l'avenir. Le bon côté, c'est qu'on s'approche d'une équipe en santé.»
Parlant de santé, Valentine Zykov n'a pas participé à l'entraînement d'hier. Sa fièvre s'est transformée en amygdalite.
Il est traité aux antibiotiques. Sa présence aux matches du week-end est douteuse...