Habituez-vous au visage de Samuel Montembeault, car cette saison, vous allez le voir souvent.
Devant le filet de l’Armada de Blainville-Boisbriand d’abord, ça c’est certain, mais aussi sur la page « Meneurs de la ligue » du site Internet de la LHJMQ. Revenu du camp des Panthers de la Floride depuis à peine deux semaines, le portier domine déjà tous ses homologues du circuit dans toutes les catégories possibles associées à sa profession...
Moyenne de buts alloués : 0,97;
Pourcentage d’arrêt : ,960;
Victoires : 5;
Blanchissages : 1;
Envoyé devant le filet pour chacun des cinq matchs de l’Armada depuis son retour, le choix de troisième ronde des Panthers en 2015 (77e au total) a alloué plus d’un but dans une rencontre pour la toute première fois mercredi, dans un gain de 3-2 arraché en prolongation aux puissants Sea Dogs de Saint John.
Le genre de performance qui fait de la troupe de Joël Bouchard un club invincible depuis qu’elle a retrouvé son pilier.
« Dès le jour où je suis revenu, Joël m’a appelé chez nous pour me dire que les attentes allaient être élevées (à mon endroit). Je m’en attendais, mais je ne me mets pas plus de pression. J’y vais un match à la fois et depuis le début, ça va super bien », résume Montembeault, élu deuxième étoile de la LHJMQ la semaine dernière.
« Le but, c’est qu’il soit le meilleur gardien de la ligue. Il le sait et je ne le lâcherai pas », a promis Bouchard, lundi, aux membres de médias présents lors de son point de presse suivant la victoire des siens face aux Tigres de Victoriaville.
« Le partenariat que j’ai avec la Floride, c’est que je fasse de lui un numéro un pour la LNH, pas un back-up (réserviste) », a ensuite insisté le directeur général et entraîneur-chef de l’Armada.
Succéder à Luongo, un jourMontembeault n’est pas naïf. Lorsqu’il a appris l’été dernier que les Panthers avaient offert un pacte de cinq saisons au gardien James Reimer, une semaine à peine après avoir fait l’acquisition de Reto Berra, un autre homme masqué, il se doutait bien qu’il n’allait pas passer l’hiver en gougoune à Sunrise.
« C’est sûr que je me disais qu’il y avait plus de chances que je revienne (dans le junior) », concède-t-il.
L’annonce de son renvoi à Boisbriand afin d’y disputer une quatrième et dernière campagne à l’âge de 20 ans, n’avait donc rien d’une claque au visage, assure-t-il.
« Ils (les Panthers) m’ont dit que je suis leur gardien du futur et qu’ils ont un plan de cinq ans pour moi. L’objectif était d’éviter que je monte trop vite. Ils voulaient surtout que je revienne ici pour et que je joue beaucoup de matchs, au lieu de rester là-bas comme troisième gardien et jouer seulement 10 matchs dans l’année. »
D’ici à ce que Roberto Luongo lui lègue son demi-cercle, Montembeault prend donc son mal en patience, déterminé à porter une dernière fois l’Armada sur ses épaules et à repousser les quelques lancers échappant à une défense déjà très étanche. Pas encore confronté à 30 lancers dans chacun de ses cinq départs jusqu’à maintenant, l’imposant gardien de 6 pi 3 po et 195 livres a toutefois dû s’imposer à trois reprises par une maigre marge d’un but.
« C’est le fun de recevoir beaucoup de lancers, ça permet de te mettre dedans, mais je suis habitué au contraire. Avec l’Armada, ç’a pas mal toujours été comme ça. Ça fait partie de notre style de jeu. Je suis rendu habitué, ça ne me dérange pas tant que ça. »
Ça paraît.