Samuel Montembeault avait de grands patins à chausser devant le filet de l’Armada de Blainville-Boisbriand dans les premières semaines de la saison 2014-2015. Le gardien de 18 ans prenait la place du vétéran Étienne Marcoux, qui venait de terminer son stage junior. Marcoux avait été le cerbère numéro un de l’équipe lors des 3 dernières saisons et avait passé près de 5 saisons dans l’organisation.
Le gardien de Bécancour n’a pas trouvé la situation évidente au début. « C’était un excellent gardien et j’avais beaucoup de pression. Tout le monde disait que je n’avais pas beaucoup d’expérience, a admis celui qui avait joué 14 parties la saison dernière. Je me mettais trop de pression. Maintenant, ça va mieux. »
Samuel Montembeault est d’avis que le fait d’avoir joué une saison comme gardien auxiliaire d’Étienne Marcoux l’a bien préparé à relever ce nouveau défi. Il a pu se familiariser avec l’équipe et le niveau de compétition. « En même temps, je pratiquais avec les gars. Je pouvais beaucoup m’améliorer avec l’entraîneur des gardiens, a mentionné le gardien qui a une bonne relation avec Maxime Vaillancourt. Étienne a été un très bon modèle pour moi. Ils m’ont montré beaucoup de choses. »
Encore au sommetL’Armada et son gardien de but n’ont pas connu un premier mois facile. L’équipe dirigée par Joël Bouchard a perdu ses 4 premiers matchs et avait une fiche de 2 victoires et 8 défaites après 10 parties. Depuis cette période, l’Armada a renversé la vapeur et est maintenant au sommet de la compétitive Division Telus Ouest. « Ce que j’ai changé, c’est surtout ma façon de penser et mon côté mental, a avoué celui qui a chaussé pour la première fois des patins à l’âge de 4 ans. J’ai amélioré ma façon d’approcher les matchs. »
Le choix de 3e ronde de l’équipe en 2013 a même été nommé gardien par excellence du mois de novembre, où il a récolté 5 victoires. Il s’agit d’un honneur qu’il n’espérait pas de recevoir en début de saison. « Je ne m’attendais pas à ça avec le début de saison que j’avais eu, a spécifié celui qui a joué avec les Estacades de Trois-Rivières dans le Midget AAA. J’ai travaillé très fort avec l’entraineur des gardiens et c’est une récompense par rapport aux efforts que j’ai mis. »
Encore une fois, l’Armada trône au sommet de la LHJMQ avec le moins de buts accordés. Montembeault soutient que le bon jeu d’équipe y est pour quelque chose. « On a un bon système défensif. Les joueurs veulent toujours protéger le filet, a-t-il décrit. Nous sommes une équipe qui n’accorde pas beaucoup de lancers, ce qui facilite mon travail. »
Depuis le début de la saison, le numéro 33 estime qu’il a amélioré sa force mentale et son jeu autour du filet. Cependant, il désire toujours améliorer ce dernier aspect. « Ça aide beaucoup les défenseurs quand tu arrêtes la rondelle derrière le filet, a dit le gardien, qui aimerait aussi plus défier les tirs adverses. Des fois, j’ai tendance à trop reculer devant mon filet. »
Dans la dernière liste de la Centrale de recrutement, Samuel Montembeault avait une cote B à côté de son nom. Cette cote le placerait en 2e ou 3e ronde pour le prochain repêchage de la Ligue nationale de hockey. Néanmoins, il n’accorde pas trop d’importance à ça présentement. « Je travaille fort toute la saison et ça va venir tout seul, a-t-il conclu. J’étais content, car sur la première liste j’étais coté C et la 2e, c’était B. Ça m’a montré que j’ai progressé. »
S’il ne parvient pas à faire carrière dans le hockey, Samuel Montembeault aimerait rester dans le sport en étant professeur d’éducation physique.