18 mois après avoir entrepris un énorme virage jeunesse, les Tigres de Victoriaville ont bien progressé, foi de l’entraîneur-chef Bruce Richardson. Les Félins ont bien terminé le calendrier régulier avec trois victoires de suite et sont maintenant prêts à s’attaquer aux Chats sauvages, dès vendredi à Moncton.
« Dans l’ensemble, nous avons bien fait ça. Notre début de saison a été très bon, ça s’est un peu gâté vers la fin, mais nous avons affronté de grosses équipes », de dire le capitaine Tristan Pomerleau.
Richardson est quant à lui très satisfait de la progression de son équipe, qui avait conclu la campagne 2014-2015 en 16e position avant d’être balayée au premier tour. « Dans le junior, tu veux voir une progression année après année. Cette saison, nous avons eu extrêmement de blessés, alors finir en milieu de peloton me satisfait. »
Le directeur-général Daniel Fréchette a envoyé ses vétérans de 19 ans attrayants Samuel Blais (Charlottetown), Gabriel Gagné (Shawinigan) et Filip Pyrochta (Val-d’Or) sous d’autres cieux. La saison prochaine, les deux premiers devraient faire le saut chez les professionnels et le troisième retournera en République tchèque pour la suite de sa carrière.
« Nous avons une identité d’équipe à respecter. Nous voulons des guerriers qui vont à la guerre soir après soir. C’est ce que nous avons intégré après Noël », a précisé Richardson, lui-même un joueur d’énergie lors de sa carrière de hockeyeur.
En retour, le grand manitou a mis la main sur des joueurs qui reviendront au minimum l’année prochaine. James Phelan (18) et Alexandre Goulet (19) ont bien fait offensivement pour les représentants du Centre-du-Québec. Fréchette a également renforcé sa ligne bleue avec Vincent Lanoue (18 ans), Daniel Krenzelok (18) et Pierre-Olivier Demers (17).
« Ces gars-là ont bien fait. Ce sont de bonnes transactions. Étant donné qu’ils vont revenir l’an prochain, ce sont de très bons investissements », a louangé Pomerleau, un défenseur de 19 ans.
Des Tigres négligés, mais confiantsTerminant au 11e échelon de toute la LHJMQ, Victoriaville croisera le fer avec les Wildcats de Moncton lors de la première ronde de la danse du printemps. Dans cette série qui se jouera sous le format 2-3-2, Pomerleau, un natif de Rivière-du-Loup, a bien l’impression que cela avantage sa formation.
« J’aime bien cette formule. Si nous allons chercher une victoire à Moncton, on peut revenir à la maison en bonne position. »
« Un match de hockey, ça se joue sur la patinoire et ça se passe entre les bandes, illustre le pilote de 38 ans. De toute façon, cette saison, nous avons eu plus de succès sur la route qu’à la maison. »
L’arrière gaucher, qui soigne une blessure au genou droit (ligament collatéral interne), est inactif depuis le 11 mars, mais il devrait être à son poste pour le début des hostilités.
Son équipe en aura grandement besoin, puisque le meilleur pointeur du circuit Courteau des deux dernières saisons, l’Américain Conor Garland, évolue avec les Wildcats.
« Quand il est sur la patinoire, tout le monde doit être alerte. On doit le respecter, mais aussi le contenir. Il va falloir rentrer dans sa bulle pour ne pas trop le mettre en confiance », a confié le
#8 sur l’espoir des Coyotes de l’Arizona.
Autre facteur à ne pas négliger : depuis la fin de la période des transactions (6 janvier), les Tigres ont une meilleure fiche que les Wildcats. Pomerleau en est bien conscient, mais refuse d’embarquer dans l’excès de confiance.
« On ne va pas se le cacher, Moncton reste une très bonne équipe de hockey. Notre niveau de compétition devra être élevé. »
Richardson connaît très bien son homologue Darren Rumble. Les deux messieurs ont évolué ensemble, à Hershey, dans la Ligue américaine, lors de la saison 2003-2004.
« Je respecte beaucoup Darren, mais j’ai d’abord et avant tout un immense respect pour l’organisation. Elle traite ses joueurs avec professionnalisme. Leur propriétaire est un homme très influent, et pas seulement dans le monde du hockey. C’est aussi une équipe bien balancée et structurée. Il va falloir être parfait pour l’emporter. »
Souvenirs de 2013En janvier 2013, Jérôme Mésonéro, alors directeur-général dans les Bois-Francs, troque à fort prix son meilleur joueur et son capitaine Phillip Danault aux Wildcats. Quelques mois plus tard, les deux équipes se retrouvent dès le premier tour pour un duel en apparence inégal.
Le monde du hockey n’est jamais à l’abri de surprise, et les Félins ont dégriffé en cinq rencontres des Chats sauvages. Pomerleau, alors âgé de 16 ans, est le seul joueur restant dans le vestiaire des Tigres qui a vécu cette série.
« C’est sûr et certain que je vais en parler aux gars. Nous étions exactement dans la même position que cette année, nous n’avions rien à perdre. L’équipe était soudée, nous croyions en nous. »