Même si sa formation est bien installée dans le siège du conducteur, qu’elle a poussé les Tigres dans les câbles hier avec un gain convaincant de 8 à 1, Serge Beausoleil refuse d’admettre que la série est dans la poche. Pour imager le tout, il a sorti un bon vieux cliché qui ne se démode jamais.
« La quatrième partie est la plus difficile à aller chercher, nous avons les deux pieds sur terre, les Tigres sont une équipe de caractère et ils ne nous laisseront pas gagner », a-t-il dit quelques minutes après la victoire des siens.
L’objectif sera clair pour ce soir : mettre un terme à la série. « Chaque match que tu ne joues pas, tu reposes des joueurs et tu évites des blessures, a-t-il expliqué aux nombreux journalistes sur place. Pour nous, ce sera un match très important. »
Guindon ou Desrosiers?
Pouvant miser sur un substitut de luxe en Louis-Philip Guindon, Serge Beausoleil n’hésite pas à s’en servir. C’est d’ailleurs lui qui était d’office dans les deux dernières rencontres de la série, alors que Philippe Desrosiers, un choix de deuxième ronde des Stars de Dallas était sur le bout du banc. Et pourtant, le portier de St-Hyacinthe a remporté le trophée Jacques-Plante pour avoir maintenu la meilleure moyenne de buts allouées durant toute la saison, soit 2.50.
« Il (Guindon) a été excellent dans le deuxième match en faisant deux arrêts à bout portant contre Miceli. Encore ce soir (mardi soir), il a été très bon, particulièrement pendant le désavantage numérique à cinq contre trois. Nous avons deux excellents gardiens sous la main et nous allons nous en servir ».
Guindon est celui qui avait mis fin aux espoirs des Tigres en séries l’an passé alors qu’il avait été très bon devant la cage des Voltigeurs. Ces derniers l’avaient emporté en cinq rencontres au premier tour.
Après la rencontre, Serge Beausoleil n’avait toujours pas déterminé qui sera devant le filet pour la joute numéro quatre. Il devait en discuter avec son entraîneur des gardiens avant de prendre une décision.
Revenant sur la rencontre, Beausoleil estime que ce sont les unités spéciales qui ont fait la différence. Elles avaient fait défaut dans le match numéro deux pour Rimouski alors qu’elles n’avaient pas marqué avec l’avantage d’un homme en plus d’en accorder deux en désavantage numérique.
Hier soir, c’est tout le contraire qui s’est produit, l’avantage numérique a roulé à un train d’enfer, marquant quatre fois sur huit occasions, en plus d’ajouter un filet avec un homme en moins. « On voulait se reprendre, les gars se sont établis de belle façon, c’est l’histoire du match. Les Tigres ont commencé la rencontre avec beaucoup d’intensité, mais ils ne l’ont pas bien canalisée et nous avons su en tirer profit. »