Le Phoenix de Sherbrooke représente un véritable mystère depuis le début de la saison. Il est capable du meilleur comme du pire.
Il est capable de surprendre les meilleures formations de la LHJMQ et de s’effondrer face aux équipes de bas de classement. Aux prises avec de sérieux problèmes d’inconstance, il tente de garder la tête hors de l’eau et de sauver une saison difficile qui devait en être une remplie d’espoirs.
Quels facteurs ont bien pu miner cette équipe pleine de talents qui a subi une trentaine de défaites?
Un nouveau venu à la fin de décembre a sonné les cloches des vétérans qui patrouillent dans ce vestiaire depuis quatre ans. Le défenseur âgé de 20 ans, Nathanael Halbert, a mis cartes sur table en partageant sa vision d’ancien rival.
Cocapitaine chez l’Armada jusqu’à ce que la formation de l’Estrie en fasse l’acquisition, il savait que pour battre le Phoenix, il suffisait de travailler plus fort et d’appliquer un style de jeu robuste. Le succès était instantané.
«Ils jouaient avec mollesse et sans aucune robustesse. Dès qu’on les brassait un peu, ils disparaissaient, a raconté Halbert dans les coulisses de son ancien domicile du Centre d’excellence Sports Rousseau, samedi avant le match.
«Je leur en ai donc parlé peu après mon arrivée, a poursuivi celui qui amène une assurance à la ligne bleue. Certains ont compris alors que d’autres étaient vraiment fâchés. C’est peut-être bon signe, parce que mes propos les ont touchés.
«Ils ne veulent pas être perçus de cette manière, a-t-il ajouté à propos de ses nouveaux coéquipiers qui ont ajusté et relevé leur jeu. Ils sont donc plus acharnés et travaillent plus fort.»
Passage à secAprès un passage à sec de sept défaites aux tournants de la nouvelle année, les hommes de Stéphane Julien ont redressé la barre. Ils espèrent bâtir sur leurs récents succès afin de quitter le 15e échelon et encaisser les précieux points dans la course aux séries.
«On espère que c’est derrière nous, a mentionné le capitaine Carl Neill. Maintenant, on se concentre davantage sur l’effort que sur le résultat.»
«C’est une équipe fragile qui se cherche tout le temps, a indiqué le nouvel instructeur, Stéphane Julien, dont la patience a été mise à rude épreuve. Il faut se donner des chances de gagner chaque soir. Il y a beaucoup de talents sur cette équipe. Le processus peut être long et le déclic ne se fait pas en claquant des doigts.»
Dès son arrivée le 9 décembre, Julien s’est affairé à resserrer la défensive. Même si les victoires ont tardé à s’accumuler, il a vu une nette amélioration et voit d’un bon œil le parcours à franchir jusqu’en fin de saison.