Même s'il n'a pas ajouté un gramme de muscle à sa charpente féline, le Russe Vladimir Tkachev est méconnaissable depuis quelques matchs.
À la satisfaction des dirigeants et partisans des Remparts de Québec qui s'enflamment à épier le patineur électrisant qui avait incité les Oilers d’Edmonton à lui accorder un contrat professionnel en octobre.
Pacte qui avait cependant été invalidé dans les heures suivantes par la Ligue nationale de hockey parce que le Russe de 19 ans était toujours admissible au repêchage.
Jumelé à Jérome Verrier et Massimo Carozza, Tkachev a amassé six points (2-4) à ses deux dernières parties. Quelle mouche l’a donc piqué, lui qui peinait à se déplacer sur la surface glacée la semaine dernière?
«J’ai eu besoin de beaucoup de temps pour récupérer de ma blessure à l’épaule», a rappelé Tkachev, via son coéquipier interprète Dmytro Timashov, samedi, après un entraînement à la veille du deuxième match de série de deuxième tour face aux Islanders de Charlottetown.
Le petit Russe avait reçu ce traumatisme au début de novembre alors qu’il défendait les couleurs des Wildcats de Moncton. Échangé aux Diables rouges le 8 décembre, il avait renoué avec la compétition le 12 décembre face à son ancienne formation.
À l’évidence, Tkachev a été le récepteur d’un autre solide impact qui a ravivé la douleur à cette articulation et au niveau des côtes. Quand? Durant le dernier droit de la saison régulière ou en en levée de rideau des séries éliminatoires face aux Screaming Eagles du Cap-Breton?
«Je ressentais une raideur au niveau de la cage thoracique. C'était inconfortable et douloureux. Ma respiration était difficile. Les médecins ont accompli du bon boulot. Maintenant, je me sens mieux», a précisé Tkachev devant des interlocuteurs étonnés.
L’apport de Verrier
Tkachev attribue également son récent réveil au travail de sape accompli par ses partenaires de trio. Si Carozza patine à la vitesse du vent par temps d’ouragan, Verrier transforme son corps en boule de démolition le long des rampes.
«Verrier me procure de l’espace de manœuvre et j’ai plus de temps pour dribler avec la rondelle afin de repérer un coéquipier libre.»
Reste maintenant à convaincre le petit patineur originaire d’Omsk à mettre les gardiens ennemis plus souvent à l’épreuve à l’aide de son tir des poignets. «J’adore passer la rondelle à mes coéquipiers même si tout le monde me dit de lancer plus souvent», a admis Tkachev avait un petit sourire en coin.
«Vladimir possède une excellente vision du jeu et il s’avère l’un des meilleurs passeurs avec lequel j’ai eu l’occasion de jouer, a affirmé Carozza. Mais à chaque fois que nous retournons au banc, je lui répète de dégainer quand l’occasion de présente.»