En prenant la mesure des Screaming Eagles du Cap-Breton par la marque de 2 à 0, les Remparts de Québec évitent de se présenter en territoire ennemi avec un déficit de 0-2. Dans un match où le jeu physique était à l’honneur, Marcus Cuomo et Ryan Graves ont trompé la vigilance d’un Alexandre Bélanger en grande forme (36 arrêts).La période d’échauffement était débutée depuis plus de deux minutes qu’aucun patineur des Remparts n’avait mis le pied sur la glace pendant que ceux des Eagles étaient en train de s’échauffer. Pourquoi un tel retard? « Un homme que nous respectons beaucoup est venu nous parler avant le match, a répondu Boucher au sujet de Jacques Tanguay. C’est important que certaines choses soient dites. »
Sacrifices Cuomo s’est distingué avec un but, une passe et une bagarre pour réaliser un Gordie Howe Hat Trick. Après le match, il devait d’ailleurs passer un test antidopage.
Callum Booth était également dans une forme resplendissante. Il a stoppé les 30 rondelles dirigées vers lui pour signer le blanchissage. Le dernier gardien des Remparts a avoir réalisé l’exploit en séries était François Brassard, il y a deux ans contre les Saguenéens de Chicoutimi. « Une excellente performance de l’équipe. Je n’ai jamais vu un groupe de gars aussi dédié. Tous les gars ont bloqué les tirs », a humblement dit le cerbère de 17 ans.
Booth arborait une mystérieuse veste lors de sa rencontre avec les médias. C’est Guillaume Gauthier qui a confectionné cette veste pour... le guerrier du match? « Je ne sais pas, mais je pense qu’on la donne juste quand on gagne. »
Du jeu physiqueLes Remparts ont fabriqué des chandails pour les joueurs la semaine dernière. On y retrouve le slogan We R (are) fast and physical où le «R» est écrit avec le logo des Remparts.
Il y en a un qui a brassé la cage et c’est Jérôme Verrier. Le vétéran de vingt ans acquis des Voltigeurs de Drummondville a terminé la soirée avec quatre mises en échec. « Nous savons que nous allons à la Coupe Memorial, mais nous ne voulons pas y aller par la porte d’en arrière. Il fallait jouer avec la peur de perdre. [...] Depuis que j’ai seize ans, j’ai découvert ce style de jeu-là. J’aime déranger. J’aime me faire haïr », a lancé Verrier.
L’intensité a monté d’un cran dès les premières minutes de jeu. Plusieurs joueurs ont profité des arrêts de jeu pour discuter ou s’échanger de généreux coups de hockey. « C’est normal. C’est le deuxième match de la série, les équipes ont des choses à faire payer de l’autre côté. Plus la série va avancer, mieux ça va être pour les partisans », a-t-il ajouté.
Après une performance où ses joueurs n’ont pas travaillé pendant soixante minutes, Boucher était heureux de les voir jouer avec le sentiment d’urgence. « On espère qu’on a montré notre vrai visage. Il faut oublier celle-là et penser tout de suite au match numéro trois. »