L’air de Victoriaville fait grand bien à Pascal Laberge, l’attaquant des Tigres.Échangé par les Olympiques de Gatineau tout juste avant Noël, le joueur de centre âgé de 16 ans a déjà amassé plus de points dans les Bois-Francs en 18 matchs qu’il en avait récolté en 27 rencontres en Outaouais.
Il a accumulé 14 points dans l’uniforme des Tigres alors qu’il en avait 10 dans celui des Olympiques.
En retrouvant Bruce Richardson, l’entraîneur-chef qui l’a dirigé chez les Grenadiers de Châteauguay l’an dernier dans la Ligue de hockey midget AAA du Québec, il a finalement hérité du rôle pour lequel il a été repêché au deuxième rang du repêchage 2014 par les Olympiques au printemps dernier. Flanqué de Samuel Blais et Mathieu Ayotte, Laberge pivote un trio offensif. Il n’est pas relégué dans la quatrième ligne à ronger son frein et craindre de commettre des erreurs.
Mieux, il n’a plus à endurer l’humeur massacrante et les doléances de son ancien entraîneur Benoît Groulx.
«Je crois qu’il n’avait pas confiance en moi. Je n’étais pas bien là-bas. Il ne me parlait pas beaucoup», a raconté Laberge, qui a mis derrière lui ses semaines difficiles à Gatineau.
Le régime autoritaire de Groulx n’était pas fait pour lui, c’est pourquoi il n’a pas été surpris de changer d’adresse le 23 décembre.
«Ce n’était pas vraiment un intimidateur, mais c’est une personne intimidante, a précisé le jeune homme à propos de son ancien entraîneur. Il ne passe pas par quatre chemins pour te dire quelque chose.»
Nouveau départDès son arrivée à Victoriaville, Richardson l’a accueilli à bras ouverts. En l’entourant de vétérans, il a voulu qu’il regarde vers l’avant et qu’il oublie son début de saison.
Laberge est aussitôt reparti sur de nouvelles bases en produisant huit points en autant de matchs.
«Je le fais jouer dans son élément. C’est un joueur offensif que je connais très bien. Nous avons gagné ensemble l’année passée à Châteauguay, a expliqué Richardson. Il a un rôle offensif et il mérite son temps de jeu.»
«J’adore mon nouveau rôle et ma nouvelle équipe. J’ai mes chances. Je joue sur un trio offensif et sur l’avantage numérique. Il faut que je produise pour que l’équipe gagne. Je n’ai pas peur d’être sur la glace», a témoigné Laberge, qui a déjà récolté une dizaine de mentions d’aide sous ses nouvelles couleurs.
ParrainLe nouveau membre de la famille des Tigres peut compter sur un véritable parrain: Angelo Miceli. Le vétéran de cinq saisons chez les «Félins» l’a pris sous son aile.
«Je veux qu’il soit confortable ici. C’est un joueur de franchise. Il faut que je lui montre le chemin. Il a tout pour avoir un bel avenir», a manifesté le vétéran qui compte plus de 240 matchs et 250 points dans la LHJMQ.
Richardson a sous la main un joueur électrisant qui fait ses premiers pas dans le circuit québécois. Il n’a qu’à le modeler à sa façon pour le rendre meilleur. «Il possède des mains ultra rapides et un tir digne des professionnels. Il a un bon gabarit et il est capable d’exécuter les petits jeux à haute intensité. Il faut maintenant améliorer son jeu sans la rondelle», a fait observer l’entraîneur avec entrain.
Si Laberge suit son développement au fil des prochaines campagnes, il n’a pas fini de noircir la feuille de pointage au profit des Tigres. Au grand dam des Olympiques, qui auront jeté l’éponge trop rapidement.