Sélectionné au cinquième échelon lors du repêchage de 2010 par le Drakkar de Baie-Comeau, Frédéric Gamelin s’est amené sur la Côte-Nord dans un contexte où l’organisation entreprenait la relance de ses activités après quelques saisons difficiles. Cinq années plus tard, le hockeyeur natif de St-Polycarpe en Montérégie a participé à deux grandes finales de la Ligue de hockey junior majeur du Québec et est partie prenante cette saison des succès de la formation qu’il l’a repêché.
Venant au troisième rang chez le Drakkar avec une récolte de 57 points, soit 7 buts et 50 mentions d’aide, Frédéric Gamelin se dit heureux de sa contribution offensive cette saison. « Offensivement, ça va bien de ce côté cette année, a-t-il relevé. C’est sur que ça aide quand tu joues avec [Luca] Ciampini et [Jérémy] Grégoire. Je suis surtout satisfait de ma constance en attaque. En prenant de la maturité, j’ai appris au travers les saisons d’être plus stable dans mes émotions, ne jamais être trop bas ou trop haut. »
Même si les chiffres individuels sont au rendez-vous cette année, Gamelin est davantage satisfait des résultats collectifs obtenus jusqu’à présent. « Les deux dernières années, nous étions davantage reconnus pour avoir un bon club qui pouvait aspirer à la finale, a-t-il précisé. Il y a plusieurs bons joueurs qui sont partis et les gens ne s’attendaient pas à ce que nous ayons une aussi bonne saison. Il y a plus d’apprentissages à faire cette année, mais nous avons démontré qu’en jouant en équipe nous pouvons avoir de très bons résultats. »
Dernière saison
Alors qu’il ne reste que 17 matchs à disputer à la saison régulière, Frédéric Gamelin voit sa carrière junior tirer à sa fin. Bien qu’il se concentre sur les matchs et les séries à venir, Gamelin affirme ressentir une certaine nostalgie et profite de tous les moments à passer avec ses coéquipiers et sa famille de pension. « Les deux dernières années ont été incroyables même si on a échappé la finale, a mentionné l’attaquant de 20 ans. Cette année on travaille tous dans le même sens et c’est vraiment agréable de se présenter à l’aréna. Je vais aussi m’ennuyer de ma famille de pension qui a vraiment l’équipe à cœur et qui est venue pleurer la défaite avec nous après le dernier match contre Val-d’Or. »
Frédéric Gamelin dit également prendre au sérieux son rôle de vétéran au sein de l’organisation. Même s’il mentionne qu’il joue le même rôle que l’an passé, il souligne que son implication est différente. « Nous avons une culture de gagnants et de travaillants, a-t-il ajouté. Je veux aider à la transmettre aux plus jeunes. Ce sont eux qui devront assurer l’avenir au cours des prochaines saisons et le futur de l’organisation me tient à cœur. »
Moments mémorablesIl va de soit que les deux finales disputées contre les Mooseheads d’Halifax et les Foreurs de Val-d’Or ont profondément marqué la carrière de Frédéric Gamelin au sein du circuit Courteau. « La finale contre Halifax, on savait qu’ils avaient des joueurs très talentueux, a-t-il relevé. La preuve on voit ce qu’ils font dans la Ligue nationale de hockey. Malgré tout, on a réalisé de belles choses lors de cette finale. On a beaucoup appris. Celle contre Val-d’Or, sans rien leur enlever, ça vraiment été crève-cœur puisqu’on croyait vraiment en nos chances de l’emporter. »
Frédéric Gamelin mentionne également qu’il va toujours se souvenir du support des partisans sur et en dehors de la patinoire et du traitement qu’il a reçu de la part de l’organisation du Drakkar. Gamelin n’hésite pas à vanter les mérites de l’organisation pour qui il a évolué au cours des cinq dernières années.
« Les fans ont été incroyables lors des deux dernières séries, a-t-il ajouté. Même les joueurs adverses ont remarqué l’atmosphère qu’il y régnait. Je vais toujours me souvenir de l’accueil des fans après notre défaite contre Halifax alors qu’ils avaient envahi l’aéroport pour venir nous accueillir. »
À la fin de la saison, Frédéric Gamelin songe faire le saut au niveau du Sport interuniversitaire canadien, comme l’on fait d’autres porte-couleurs du Drakkar, dont Alexandre Picard-Hooper. Frédéric entend poursuivre ses études, possiblement dans le domaine de l’administration ou des finances.