Patrice BoschIl y a quelques mois, si on avait dit à Patrice Bosch qu'il serait consultant pour la formation suisse au Championnat mondial junior à la fin du mois de décembre, il ne l'aurait pas cru.
Et pourtant. Presque un mois jour pour jour après avoir été congédié par les Saguenéens de Chicoutimi en compagnie du directeur général Marc Fortier, l'ancien entraîneur-chef est bien installé sur la galerie de presse du Centre Bell à savourer chaque seconde de cette nouvelle expérience.
«Je ne m'attendais pas à ça, a dit celui qui a reçu un coup de téléphone moins de 72 heures après avoir appris la mauvaise nouvelle. J'ai accepté l'offre le lendemain. C'est une expérience incroyable pour moi. Quand ils m'ont appelé, ça n'a pas été long avant que je dise oui.»
Bosch agit en tant que consultant pour la Suisse pendant la durée du tournoi présenté à Montréal et à Toronto. Son expertise en hockey européen — il a joué en Suisse durant neuf saisons — et en hockey nord-américain est un atout pour l'équipe. Ses 94 matchs de saison régulière passés à la barre des Saguenéens seront aussi d'une grande utilité.
«Ils cherchaient un consultant avec qui échanger de l'information, a expliqué le principal intéressé. À Chicoutimi, on jouait sur une patinoire olympique et il fallait s'adapter aux autres dimensions lorsqu'on disputait des matchs à l'étranger. J'ai moi-même joué environ 300 matchs en Suisse sur la grande glace et je suis à l'affût des différents systèmes de jeu dans la Ligue canadienne.»
Cette aventure, une cinquième en hockey international, lui permet de continuer à oeuvrer dans le monde du hockey malgré sa récente déception. Le 23 décembre, lorsque la Suisse a affronté le Canada en match préparatoire à Montréal, Bosch a eu l'occasion de participer à l'entraînement matinal de l'équipe en plus d'analyser des séquences vidéos avec le personnel d'entraîneurs.
«C'est important pour moi de rester en contact avec le hockey, parce que c'est ce que je veux faire, a admis Bosch. Je communique avec l'entraîneur John Fust, que j'ai appris à connaître, et on partage de l'information. Le hockey international, c'est très intéressant. Tu vois que chaque pays a sa saveur.»
Pas surpris du succès des SagsLorsque Bosch a été forcé de quitter le navire à Chicoutimi, l'équipe décimée par les nombreuses blessures à des joueurs clés présentait une maigre récolte de 20 points en 26 matchs. Depuis l'arrivée de Yanick Jean à la barre des Bleus, ils ont signé six victoires consécutives pour quitter les bas-fonds du classement.
Ces récents succès ne surprennent toutefois pas Bosch, qui attribue une partie des insuccès de l'équipe en début de saison à la perte de joueurs importants, comme Gabriel Paquin-Boudreault.
«Je ne suis pas surpris parce qu'il y a des bons joueurs dans cette équipe-là, a-t-il analysé. Le calendrier de fin de saison pourra leur permettre de finir sur une bonne note. Dans les derniers matchs, je sentais que ça s'en venait et qu'on se mettait à mieux jouer. Mais le hockey est un sport de résultats.»
Pour l'instant, le passionné se concentr
e sur son rôle au sein de la formation suisse, mais à l'entendre parler, il ne devrait pas rester sans emploi encore bien longtemps.