Il n'a pas perdu de temps! Quelques heures à peine après avoir appris qu'il était échangé aux Remparts, l'ailier droit Jérôme Verrier était déjà à Québec, jeudi soir, pendant que la rumeur à son sujet circulait sur les réseaux sociaux. L'évaluation de santé qu'il a passée, ce matin, n'était que le dernier détail à régler avant que l'échange ne soit confirmé, ce qui a été fait en fin d'avant-midi.
«Je suis super content de me joindre aux Remparts, ce n'est pas tous les jours qu'un joueur a la chance de participer à la Coupe Memorial. Je suis prêt à relever ce nouveau défi», confiait l'attaquant de 20 ans, quelques minutes après avoir été accueilli par Philippe Boucher dans les locaux des Remparts après l'entraînement matinal,
L'entraîneur-chef était ravi de l'acquisition de Verrier, un joueur taillé sur mesure pour le style de jeu pratiqué par les Remparts. Ça faisait déjà plus d'un an qu'il avait les yeux sur le patineur de six pieds et 190 livres qu'il a obtenu contre un choix de première ronde en 2017 et le 20 ans Adam Chapman.
«Nous n'avions pas le luxe d'avoir un droitier à l'attaque. On veut être un club physique, qui s'implique et travaille; Jérôme cadre très bien dans ce qu'on recherche. Il se présente à tous les matchs, donne tout ce qu'il a et il a toujours été à son meilleur quand l'enjeu montait», expliquait Boucher à propos de celui qui «joue de la même façon en match hors-concours qu'en séries», ajoutait-il.
Les Remparts étaient cependant à la merci des Voltigeurs dans ce dossier, leur dg Dominic Ricard voulant d'abord connaître les besoins de son équipe à l'approche de la période des transactions. L'échange de Verrier s'inscrit dans son virage jeunesse.
«J'avais demandé à Dominic de me trouver une place s'il ne pensait pas faire un bout de chemin dans les séries, je ne pouvais pas demander mieux pour finir ma carrière junior en beauté», affirmait le nouveau numéro 77 des Diables rouges, qui lui a remis le défenseur Olivier Thibodeau qui portera le 94.
Verrier a marqué 35 et 39 buts à ses deux dernières saisons à Drummondville, d'où il est originaire. Il n'a disputé que neuf matchs depuis le début de la présente campagne en raison d'une séparation de l'épaule subie en tout début de calendrier et d'une récente blessure au bassin.
Sur la glace, Verrier ne cherche pas longtemps pour se décrire : «Je me définis par deux mots: intensité et caractère; c'est la base de mon jeu. Je suis capable de m'impliquer physiquement, de jouer autant à l'offensive qu'en défensive. Sans exceller dans une facette en particulier, je suis un joueur complet en mesure de tirer mon épingle du jeu dans toutes les situations», résumait celui qui rejoint à Québec Nikolas Brouillard et Guillaume Gauthier, ces deux anciens coéquipiers avec les Voltigeurs.
Les 24 dernières heures ont été animées pour lui. Cinq minutes avant de grimper à bord de l'autocar de l'équipe qui s'en allait affronter l'Armada, jeudi, on l'a avisé de la transaction.
«Quand j'ai appris la nouvelle, j'avoue avoir "pogné" un deux minutes, comme on dit. J'ai réalisé l'ampleur du mouvement qui venait de se faire. J'ai salué les gars, ils [les Voltigeurs] ont beaucoup de potentiel pour les prochaines années. Je quitte un bon groupe, une belle organisation [son père est le président du club], mais en même temps, ça fait partie du sport, c'est la vie.»
Jérôme Verrier a patiné, ce midi, au Colisée Pepsi. Sa présence contre l'Armada, ce soir, sera une décision de dernière minute.