Alors que son camp d'entraînement bat son plein, Jean Pascal a déclaré s'attendre à des flammèches dans le ring lors de son combat contre Donovan George, le 6 décembre prochain.
« Il vient ici avec de mauvaises intentions, mais ce sont de bonnes intentions pour les amateurs, a mentionné Pascal lors d'une rencontre avec les journalistes après un entraînement intense supervisé par Marc Ramsay. Moi aussi je vais arriver dans l'arène avec de mauvaises intentions et quand deux boxeurs se présentent avec de mauvaises intentions, ça fait des flammèches. J'espère que les amateurs de sports du Québec vont être présents. »
Se préparant pour son premier duel depuis janvier dernier, quand il a défait Lucian Bute par décision unanime, Pascal (29-2-1, 17 K.-O.) espère se servir de ce combat comme d'un tremplin vers un retour sous les projecteurs. Le boxeur de 32 ans espère obtenir un combat de championnat du monde, contre Adonis Stevenson ou Sergey Kovalev, s'il parvient à livrer la marchandise face à George (25-4-2, 22 K.-O.).
Il s'est d'ailleurs dit déçu pour les amateurs québécois, qui ne verront finalement pas Bute faire aussi son retour dans le ring. Interbox a annoncé mardi que Bute s'est blessé au dos pendant son camp aux Philippines et son combat prévu contre l'Argentin Roberto Feliciano Bolont, prévu en finale du gala qui sera présenté au Centre Bell, est donc tombé à l'eau.
Cela signifie que Pascal fera les frais de la finale, qui sera suivie de la présentation sur écran géant du duel opposant David Lemieux à Gabriel Rosado, à New York.
« Les mauvaises langues vont dire que je suis en sous-carte de David Lemieux, a dit Pascal en souriant. Peu importe. L'important, c'est de revenir dans l'arène devant mes partisans. »
Pascal a décidé d'établir ses quartiers généraux à Montréal pour sa préparation, après avoir effectué ses camps préparatoires à Las Vegas ou en Floride au cours des dernières années.
« Je ne suis pas un gars de routine, a noté Pascal. C'est agréable. Je suis entouré de mes amis, de ma famille et surtout de ma petite fille, Angel. Mais honnêtement, je m'ennuie un peu de la Floride et de Las Vegas et du temps chaud! »
Il soutient se préparer sérieusement pour son passage dans le ring avec Donovan, lui qui est reconnu pour son courage. Donovan l'avait d'ailleurs démontré dans une défaite par arrêt de l'arbitre au 12e round face à Stevenson en 2012.
« Je n'ai rien à prouver, a déclaré Pascal avec sa confiance habituelle. Dans ma tête, je suis déjà meilleur qu'Adonis. Je veux donner un bon spectacle aux amateurs. Que je fasse ou mieux non qu'Adonis m'importe peu. Je veux simplement signer une belle victoire et être fin prêt pour le début de 2015. »
Le groupe familier de Ramsay, Russ Anber et Roy Jones fils s'occupe de la préparation de Pascal. Si Ramsay sera à New York le 6 décembre afin d'être dans le coin de Lemieux, il n'en demeure pas moins que Pascal sera bien entouré pour un combat qu'il ne doit pas prendre à la légère.
« Il est très conscient que les combats de relance sont toujours un peu dangereux, a noté Ramsay. Et ce n'est pas moi qui a dû lui livrer ce message. C'est lui qui m'a dit: « Il va falloir que je paraisse bien. Je ne peux pas juste gagner. Il faut que les gens aient un doute que je peux battre Kovalev ». Et ça va créer un intérêt chez les amateurs de boxe. »
À la défense de ButeEn revenant sur la blessure au dos de Bute, Pascal s'est porté à la défense de son ancien rival, qui a fait l'objet de quelques moqueries de la part de certains doutant de la gravité de la blessure.
« Les mauvaises langues, il y en a toujours eu, a rappelé Pascal. Quand tu essaies de monter vers le sommet, il y a toujours des gens qui vont vouloir te tirer vers le bas. Si j'étais Lucian Bute, je laisserais ces critiques, cette négativité de côté. »
« Je crois qu'il était sur la bonne voie avec (son nouvel entraîneur) Freddie Roach. Malheureusement, il y a des incidents imprévisibles. Ça fait partie du sport, ça fait partie de la boxe. »
Ramsay a d'ailleurs rappelé que Bute n'avait pas des millions de dollars à l'enjeu pour ce combat et qu'il avait même dû financer lui-même son camp aux Philippines.