Les prochains mois dicteront l’avenir du hockeyeur Maxime Comtois. Considéré comme un des plus beaux espoirs pour le repêchage de la LNH, l’attaquant de 17 ans des Tigres de Victoriaville tente de ne pas trop y penser. En effet, il a besoin de ses moments pour décrocher de son sport.
Cet étudiant en Sciences humaines au Cégep de Victoriaville affirme que de fréquenter l’école lui permet de prendre une petite pause physique et mentale de l’exigeant horaire d’un patineur de la LHJMQ.
«Par contre, quand c’est le temps d’aller à l’aréna, je dois travailler le plus fort possible.»
Ne doutez pas de sa déclaration. Des espions des Bois-Francs affirment qu’il est toujours le premier à embarquer sur la patinoire, et le dernier à en débarquer.
Représenté par les agents Allain Roy et Marc Lavigne, Comtois ne veut pas penser à la prochaine séance de sélection de la meilleure ligue au monde. D’ailleurs, ses représentants ne lui en parlent même pas!
«C’est tellement dans longtemps! Ça ne donne absolument rien de trop s’attarder là-dessus. L’important est de connaître une bonne saison à Victoriaville et il arrivera ce qui arrivera.»
Un long processusSes coéquipiers et lui ne connaissent pas le début de saison espéré, mais il est encore tôt pour paniquer. L’infirmerie des Tigres déborde depuis le camp d’entraînement, lancé au mois d’août.
«Ça va quand même bien. Nous aimerions être plus haut dans le classement, mais c’est un long processus. Il faut y aller au jour le jour», a dit l’athlète de Châteauguay.
Avec Joe Veleno (Sea Dogs de Saint John) et Antoine Crête-Belzile (Armada de Blainville-Boisbriand), Comtois fut l’un des trois Québécois à représenter le Canada à la Coupe commémorative Ivan Hlinka l’été dernier. Individuellement, il a très bien paru, touchant la cible à quelques reprises. Collectivement, le Canada n’a pas atteint la ronde des demi-finales.
«Nous aurions aimé revenir avec une médaille, mais je crois tout de même que nous étions la meilleure équipe du tournoi. Nous avons seulement oublié de jouer cinq minutes deux matchs de suite, et cela nous a coûté très cher.»
Ses performances en Europe ont fait écarquiller bien des yeux. Plusieurs croyaient que ce n’était que le début d’une «grosse saison» pour le 44. Par contre, celui-ci ne noircit pas la feuille de pointage comme il aimerait le faire, mais lorsqu’il débloquera, gare aux gardiens adverses!
«Je n’ai pas beaucoup de points, mais je suis content de la façon dont je joue. On dirait que la rondelle ne veut juste pas rentrer!»
Une chimie avec Laberge et RobitailleLe nouvel entraîneur-chef des Félins, Louis Robitaille, s’est attiré les bons mots de son joueur vedette.
«Il est un bon communicateur, il se soucie de son équipe et il est toujours là pour nous. Il a le club à cœur.»
Au cours des deux dernières années, une vague de changements a frappé l’organisation championne de la Coupe du Président en 2002. Plusieurs dirigeants ont quitté pour diverses raisons (congédiement, promotion, maladie, etc.), mais les gens en place semblent là pour rester.
«C’est sûr que ça fait du bien de voir un peu de stabilité, et nous voulons que ça reste ainsi, mais en tant que joueur de hockey, peu importe qui est derrière le banc ou dans les bureaux, tu dois seulement jouer», de dire celui qui aura 18 ans le 8 janvier prochain.
Comtois, 3e choix au total de la LHJMQ en 2014, est jumelé à Pascal Laberge, sélectionné au 2e échelon l’année précédente. Un duo pas piqué des vers!
«Nous sommes deux joueurs différents qui se complètent bien. Pascal est un marqueur de finesse, tandis que moi je suis celui qui va aller chercher la rondelle dans le coin pour lui permettre de scorer!»
Laberge a été une prise des Flyers de Philadelphie en 2e ronde l’été dernier. Pour ce qui est de Comtois, nous aurons la réponse à la fin du mois de juin 2017. Chose certaine, il est voué à un bel avenir dans le hockey.