Sélectionné au 4e rang du dernier encan européen par les Voltigeurs, Kristian Afanasyev s’est amené la tête bien haute à Drummondville, mais a vite constaté que le calibre de jeu qu’offrait la LHJMQ était probablement plus relevé qu’il ne le croyait. Il s’est retroussé les manches et s’est mis à travailler.
Le patineur multiculturel né à Northville dans le Michigan possède aussi sa citoyenneté mexicaine et russe ce qui le rend un tantinet spécial, mais pour être honnête, c’est probablement ce mélange qui le rend si sympathique.
Toujours souriant et toujours le premier à vous tendre la main pour vous saluer, on constate relativement rapidement que le numéro 9 des Rouges possède une très belle personnalité et je suis persuadé qu’il vient d’une très bonne famille juste à le voir agir en dehors de la glace.
Dans une ère où les jeunes joueurs sont de plus en plus hautains et égocentriques, Afanasyev lui, demeure tout simplement lui-même et semble vraiment apprécier tout ce qui lui arrive chez les Voltigeurs. Chapeau à Kristian d’être capable de rester humble et disons qu’il est l’un de vos Rouges que j’apprécie le plus. Le hockey est un sport qui se joue sur la glace vous allez me dire et vous avez raison. Par contre, j’apprécie énormément le fait de voir que parfois, les joueurs de hockey priorisent le fait de devenir de bonnes personnes avant de devenir de bons joueurs. Afanasyev l’a compris.
Au niveau technique, c’est un joueur qui ne devra cesser de travailler s’il désire réaliser son rêve un jour. Son coup de patin est probablement l’un de ses principaux obstacles actuellement, mais il progresse de façon constante à ce sujet donc c’est très rassurant. Au niveau des comparaisons, il me fait drôlement penser à Cameron Askew qu’on a vu passer de façon sporadique chez les Voltigeurs, mais qui connaît beaucoup de succès avec les Wildcats de Moncton cette saison. Askew et Afanasyev se ressemblent au niveau physique et au niveau des habiletés offensives et les deux joueurs n’affectionnent pas particulièrement le jeu physique. Dans son cas, Afanasyev devra apprendre à jongler avec ce léger problème s’il veut continuer de progresser. Ce n’est pas majeur comme obstacle, mais il devra tout de même apprendre à se débarrasser de ce mini-problème.
J’ai demandé à Dominic Ricard quels étaient les éléments principaux qui l’avaient séduit chez Kristian :
« Kristian possède une grande portée, des habiletés offensives et d’excellentes habitudes de travail. »
Ce que j’aime voir du numéro 9 c’est la progression de sa confiance. De plus en plus, on le voit transporter la rondelle et de plus en plus, il est capable de passer à l’étape suivante lorsqu’il la transporte. Pourquoi ? Parce qu’il a appris à se faire confiance. C’est intéressant aussi de voir que ses racines russes commencent à ressortir lorsqu’il est en possession de la rondelle. Lorsque je vous parlais de son mélange culturel qui commençait à rapporter et bien, c’était à ce sujet. C’est un attaquant qui désire jouer comme un Nord-Américain, mais en y ajoutant une touche de Russe et ce n’est pas du tout une mauvaise idée si vous voulez mon avis. Je vous dirais qu’Alex Galchenyuk est un très bel exemple de ce mélange culturel.
Du côté de Jean-François Grégoire, le pilote des Voltigeurs me parlait de la progression de son numéro 9 :
« La première saison pour un joueur européen est souvent une année d’adaptation. Kristian s’adapte bien au niveau de jeu de la LHJMQ. Possédant un bon physique, on le voit de plus en plus patiner et contrôler la rondelle, il démontre qu’il gagne en confiance. »
J’ai par la suite demandé au sympathique bonhomme comment se décrivait-il comme joueur et voici sa réponse :
« Je suis un gros attaquant avec de bonnes habiletés et un tir puissant. Je peux bien jouer à toutes les positions à l’avant. Je suis bon défensivement et offensivement. Je suis un bon joueur d’équipe. »
La progression de Kristian est très rassurante et s’il est en mesure d’améliorer la puissance de son coup de patin et son explosion tout en apprenant à « jouer » avec le jeu physique, je demeure persuadé qu’on pourrait le voir dans un rôle de premier plan l’an prochain.
