Martin Bernard a offert un congé complet à ses hommes jeudi, à la veille du cinquième match de la série face aux Mooseheads d'Halifax. Pendant que ses Cataractes refaisaient le plein d'énergie, le pilote a braqué les projecteurs sur Nikolaj Ehlers, qui trône au premier rang des marqueurs dans la LHJMQ ce printemps.
Le Danois a amassé neuf passes en cinq matchs, mais il s'est fait aussi beaucoup remarquer pour une raison que Bernard trouve inacceptable.
«Il joue toujours limite. Et je n'en reviens pas de voir à quel point il est protégé par les officiels. C'est la même chose pour Timo Meier. Appelle ça des plongeons (embellishment), ou peu importe, il reste que ces gars-là bénéficient de la clémence des officiels, ce qui n'est pas le cas pour Anthony Beauvillier et Dennis Yan. Est-ce à cause de l'âge? Ou parce qu'Ehlers est un choix de première ronde de la LNH? C'est préoccupant de voir que ce n'est pas le même standard qui est appliqué pour les deux clubs.»
Bernard est encore plus déçu parce que les autorités de la LHJMQ ont dit aux Cataractes qu'ils connaissaient le manège d'Ehlers.
«On nous dit du côté de la Ligue qu'il est au top de la liste des joueurs à surveiller là-dessus, que tout le monde sait qu'il est le roi des plongeons. Je comprends que ça peut être difficile pour les officiels dans le feu de l'action de faire la part des choses. Mais considérant l'enjeu qui est tellement grand à ce stade-ci de l'année, et que c'est connu qu'il aime plonger, il me semble que les officiels devraient être plus prudents. Ehlers est un excellent joueur, il n'a pas besoin d'agir ainsi pour mettre des points au tableau.»
Les fameux plongeons, c'est un sujet à la mode depuis quelques années dans le circuit Courteau. Yanick Jean a lui aussi dénoncé les joueurs des Wildcats un peu plus tôt cette semaine... «Marc-André Dumont est venu ici par le passé et il s'était plaint de la même chose.
Moi en tout cas, je n'ai jamais demandé à mes joueurs de se laisser tomber. Ce n'est pas dans ma nature. Le hockey, c'est un sport d'intensité, de stratégie, de talent. Ce n'est pas un sport de plongeon», martèle Bernard.
Ce dernier va à nouveau avertir ses hommes des tendances de leurs rivaux. «Il y a un bout qu'on peut faire. Notamment quand il y a des mêlées. Il faut sortir de là le plus rapidement possible. Je comprends que c'est la stratégie de Dominique d'envoyer des joueurs pour sortir nos meilleurs éléments. Or on n'a pas les moyens de perdre un Yan pour un Bent, ou un Slight pour un Moynihan.»
Mis au courant des propos de son vis-à-vis, Ducharme n'a pas voulu ajouter de l'huile sur le feu. «Je n'embarque pas là-dedans. Moi, je m'occupe des Mooseheads, pas des Cataractes. Je conseille aussi à Martin de faire la même chose. Ça irait peut-être mieux pour son club ainsi!»