Le septième joueur tel qu'espéré par le Phoenix de Sherbrooke en séries éliminatoires se fait légèrement attendre. L'organisation souhaitait faire salle comble de 4005 spectateurs, mais c'est plutôt 2923 et 2310 amateurs qui ont franchi la guérite du Palais des sports vendredi et samedi.
En 2013, le Phoenix avait pourtant attiré 5640 spectateurs après deux parties, soit 407 de plus, même s'il ne devait que passer en séries, lui qui affrontait le Drakkar de Baie-Comeau, une formation qui avait accumulé 38 points de plus au classement général cette année-là.
«La première année, c'était une surprise et c'étaient les premières séries du club, mais la première ronde est toujours la plus difficile pour les équipes, explique la directrice aux opérations du Phoenix, Sylvie Fortier, qui a aussi occupé ces fonctions chez les Voltigeurs de Drummondville et le Drakkar. Les gens sont hésitants, ils observent et analysent pour voir ce qu'il va se produire et si ça vaut la peine de venir.»
Selon elle, le résultat du match du vendredi, une défaite de 8-2, a sans doute «refroidi» les ardeurs de plusieurs en vue de l'affrontement du lendemain, que le Phoenix a néanmoins remporté 7 à 3.
«Le pointage de vendredi ne reflétait pas la partie, où l'équipe a finalement perdu une seule période, mais ça a peut-être refroidi des spectateurs qui se sont dit qu'ils allaient finalement attendre un peu avant d'embarquer.»
On n'hésite donc aucunement à répondre par l'affirmative lorsque questionné sur les efforts qui ont été faits pour mousser les deux rencontres initiales de la série opposant les Sherbrookois aux Islanders de Charlottetown.
«On a tout fait ce qu'il y avait à faire. On a mis tous les outils pour animer les partisans et on a mis le paquet. Les 2300 spectateurs qui étaient là samedi ont d'ailleurs fait du bruit pour 3500», assure Sylvie Fortier.
À la défense du Phoenix, il faut dire que les autres équipes n'ont guère fait mieux que lui aux guichets. Une série comme celle impliquant l'Armada de Blainville-Boisbriand et les Olympiques de Gatineau, qui oppose deux rivaux de division, n'a attiré que 5120 spectateurs.
«Si on se compare, on se console, admet Mme Fortier. Mais est-ce qu'on aimerait avoir plus de monde? La réponse est oui. On fait confiance à nos partisans et on se dit qu'ils seront là lors des prochains matchs à la maison s'il y en a.»