Directeur du département de sécurité des joueurs
La dernière défaite de 6 à 3 du Drakkar de Baie-Comeau face aux Screaming Eagles du Cap-Breton, dimanche, s’est finalement révélée beaucoup plus coûteuse pour la formation nord-côtière, qui voit trois de ses joueurs sanctionnés.
Le préfet de discipline de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, Raymond Bolduc, a tranché à la suite de cette rencontre marquée de quelques altercations qui n’ont pas tourné en faveur du Drakkar.
Bolduc a d’abord imposé une suspension de cinq matchs au vétéran Jasmin Boutet, à la suite d’une mise en échec à l’endroit de Stephen Anderson. Sur la séquence, le numéro 16 des Eagles a perdu son casque.
Anderson a vite réagi pour engager le combat, écopant de deux minutes supplémentaires pour avoir été l’instigateur. Pendant ce temps, Boutet a purgé cinq minutes pour s’être battu.
Les arbitres en poste, Olivier Gouin et Pascal St-Jacques, n’ont pas puni l’attaquant du Drakkar pour son coup qu’ils ont jugé légal. Les dirigeants du circuit Courteau en ont toutefois décidé autrement.
Baie-Comeau a également perdu les services de la recrue Simon Chevrier (trois matchs), qui a plaqué un rival dans la bande en première période. Il devra aussi se passer de Dmitry Ambrozheichik (deux parties), qui a volontairement enlevé son casque avant d’engager un combat face à Loïk Léveillé.
Difficile à comprendreLes trois sanctions ont évidemment secoué la direction du Drakkar, qui se pose de nombreuses questions.
«Dans le cas de Jasmin Boutet, nous étions dans une situation 2-1-2 et il a complété sa mise en échec sur le porteur du disque. Il n’a pas pris d’élan, n’a pas sauté dans les airs avant de le frapper», a plaidé le directeur général, Steve Ahern.
Après avoir entendu les explications du préfet de discipline, le dirigeant s’est surtout interrogé sur la façon d’enseigner les techniques appropriées aux athlètes.
«Raymond Bolduc a un travail difficile à faire et ce n’est pas évident. Je songe surtout aux grands penseurs de Hockey Québec, MM. [Sylvain] Lalonde et [Yves] Archambault, qui devront vraiment trouver un moyen d’enseigner l’art d’une mise en échec légale aux joueurs», a-t-il insisté.
Chose certaine, Ahern préfère demeurer à son poste plutôt que derrière le banc.
«Je respecte au plus point les entraîneurs de la ligue, qui n’ont vraiment pas la tâche facile pour montrer les bonnes façons et les bons gestes à leurs protégés. Pourtant, j’ai fait des études universitaires et j’ai encore de la misère à bien comprendre», a-t-il pesté.
Le Russe des Eagles Evgeny Svechnikov, première étoile de la dernière semaine dans le circuit Courteau, a également subi les foudres du préfet Bolduc, qui l’a mis à l’écart pour trois parties à cause d’un bâton élevé porté à l’endroit du défenseur Guillaume Beaudry en première période.