Danick Martel laissera son empreinte dans la courte histoire de l’Armada de Blainville-Boisbriand. Que ce soit sur la patinoire ou à l’extérieur, le natif de Drummondville s’investit à 100%.
Sur la glace, dans l’uniforme de l’Armada, Danick Martel a brisé le record de 83 points de Cédric Paquette pour le plus de points en une saison. Le numéro 62 a encore beaucoup de matchs pour mettre cette nouvelle marque à un autre niveau. Malgré cette réalisation, il tient surtout aux succès de l’équipe. « Je n’y pensais pas énormément [au record de Paquette] puisqu’il me restait 17 matchs à jouer, a-t-il avoué. Je pense plus aux 40 victoires de l’Armada pour une 4e saison consécutive qu’à mes points personnels. »
À sa dernière saison dans la LHJMQ, Danick Martel fait partie des meilleurs pointeurs de la LHJMQ. Avec une moyenne de 1,6 point par match, il ne s’attendait pas à obtenir autant de succès. Selon lui, la confiance est la clé. « Je pensais connaître encore une bonne saison parce que plus tu joues dans une ligue, plus tu as de la confiance, a-t-il confié. Comme joueur de 20 ans et comme meneur, je devais avoir confiance en moi et en mes coéquipiers. »
En tant que vétéran de 3 saisons, le joueur de centre veut laisser un bel héritage aux recrues. Il souhaite que la philosophie de l’Armada reste ancrée en eux. « L’éthique de travail de l’Armada, il faut que ça reste. C’est de cette manière-là qu’on gagne. Lorsque les recrues de cette année seront des vétérans, ce sera à leur tour de montrer aux plus jeunes ce qu’ils doivent faire. »
Depuis sont tout jeune âge, Danick Martel a dû se battre pour faire sa place. À 5,8’’, il a dû travailler fort pour prouver qu’il pouvait tenir son bout dans le prochain niveau. Il n’a pas été repêché dans la LHJMQ et a participé au camp de l’Armada en 2011 à titre de joueur invité. Il veut laisser un message aux plus jeunes qui font face à la même situation. « Pendant toute ma jeunesse, je me suis fait dire que j’étais trop petit et que je n’allais pas passer. Je pense qu’en se faisant dire que tu ne réussiras pas, il y a un défi en toi-même et de prouver aux gens que tu peux réussir, a-t-il dit. On est peut-être petit, mais la grosseur du cœur est toujours plus grosse. Il faut se démarquer en travaillant fort. Il ne faut jamais lâcher. »
S’engager à l’extérieurDanick Martel aime bien s’impliquer dans diverses causes communautaires lorsqu’il est à l’extérieur de la patinoire. Cette passion de donner du temps à la communauté provient de sa grand-mère et de son école. « Ma grand-mère a fait du bénévolat toute sa vie. Quand j’étais jeune, elle m’amenait et me faisait travailler avec elle, a-t-il décrit. À l’école, j’étais en programme international et je n’avais pas le choix à chaque année de faire du bénévolat. Je me suis habitué et j’ai aimé ça. »
« Avec l’Armada, on vient de faire Leucan et ils m’ont appelé pour me remercier et que ça les touchait énormément. Juste de recevoir des retours, ça m’aide à continuer », a ajouté Martel, qui passe aussi du temps avec le programme pour la réussite éducative dans la Laurentides avec l’Armada.
L’ancien des Cantonniers de Magog dans la Ligue Midget AAA, qui a été présent à toutes les visites dans les écoles cette saison, croit qu’il a donné davantage le goût à ses coéquipiers de s’impliquer dans la communauté. « Je pense que les gars étaient très conscients de ce qu’ils faisaient. Ils voulaient le faire, mais ils avaient besoin d’un support, a-t-il noté. Peu importe l’activité, les gars sont toujours partants. On veut aider la communauté et on veut faire parler de nous en bien et non en mal. »
Danick Martel ne sait toujours pas où il jouera la saison prochaine. Il veut se concentrer sur la fin de la saison et les séries éliminatoires de l’Armada. S’il ne réussit pas à décrocher un contrat professionnel, l’option du hockey universitaire l’intéresse.