Avec une quinzaine de parties à jouer, les Tigres de Victoriaville sont engagés dans une course pour une place en séries. En regardant le classement général, on constate qu’ils sont sur le bord du précipice avec 50 points, un seulement devant Drummondville et six en avant de Gatineau.Face à ces deux équipes, les Félins sont maîtres de leur sort puisqu’ils ont encore une partie à disputer contre chacune d’elles. En avant de leur 15e position, on retrouve Chicoutimi et Cape Breton (51 points), Val-d’Or (52 points) ainsi que Rouyn-Noranda (55), Halifax (56) et Shawinigan (57), là aussi des clubs avec lesquels ils auront à croiser le fer d’ici la fin du calendrier régulier (sauf Val-d’Or).
Parmi les autres adversaires, deux fois les Victoriavillois affronteront Sherbrooke, contre qui ils ont amassé des points à chaque confrontation jusqu'à présent (1-0-0-2). C’est donc dire que dans 9 de leurs 15 derniers matchs, les Tigres ont leur sort entre leurs mains.
L’entraîneur-chef des représentants des Bois-Francs, Bruce Richardson, a mentionné la semaine dernière que son équipe était en mode « séries ». Depuis, une belle victoire jeudi dernier contre les Saguenéens, un bel effort infructueux contre les Olympiques, samedi, mais une sortie ratée contre l’Armada, dimanche. Le pilote des Tigres n’était pas content de ses hommes après ce dernier échec, considérant que certains de ses troupiers ne s’étaient pas présentés, les vétérans causant même des revirements coûteux.
Rencontré ce mardi, 10 février après l’exercice matinal, le timonier des Félins confiait à Parlons Junior que le moral demeure positif. Au jour le jour, lui et son équipe d’instructeurs ont un gros travail d’encadrement à faire auprès de la jeune équipe qui a vu sa chimie ébranlée avec les transactions du temps des fêtes.
M. Richardson nous confiera qu’il faut guider les jeunes à travers les moments difficiles que l’équipe traverse, leur apprendre que le futur se bâtit aujourd’hui et que c’est dans l’action du jour que se construit demain. Pour que la troupe arrive à s’en sortir, il faut l’implication de tous les joueurs qui doivent tirer dans le même sens : en équipe. Les défaites accumulées ont eu un effet boule de neige, entraînant une perte de confiance qui a fait que la moindre erreur se retournait contre eux. Il faut voir à ce que le passé alimente le bagage d’expérience de chacun et le fasse progresser en en tirant les leçons positives.
C’est le cas pour des jeunes comme Pascal Laberge et Félix Lauzon, 16 ans : ils sont sur la bonne voie et ont à faire leurs classes. À 17 ans, Jordan Ty Fournier doit améliorer sa vitesse et se trouver un style propre à son jeu physique. Jake Barter, un défenseur en nette progression démontre un bon sens du hockey et réalise de plus en plus de beaux jeux, mais il doit apprendre à mettre plus de hargne dans son exécution.
Chez les 18 ans, Mathieu Ayotte a un talent indéniable, mais il se doit d’être plus constant. Samuel Blais et Gabriel Gagné connaissent une bonne saison, quoique ce dernier se cherche sur la glace dernièrement. Dans cette catégorie d’âge, Tristan Pomerleau, le capitaine, est un pilier à la défense. Son jeu intense fait de lui la pierre angulaire de la brigade-arrière. Solide comme un roc, on se bute à lui comme à un mur de brique : c’est le « Stonewall » derrière lequel on se rassemble. Mais sa sur-utilisation, ces derniers temps, l’expose à la fatigue, tant physique que mentale.
Côté gardiens, il est à espérer que Chase Marchand retrouve son aplomb du début de saison. Il était arrivé des Maritimes avec l’objectif d’être le numéro un et il a réussi à s’imposer comme tel. Sa confiance a par contre été sérieusement ébranlée dans le dernier mois. Quant à Olivier Tremblay, c’est un projet en formation; le gardien de Chicoutimi a un baluchon à remplir.
Et comment terminer sans parler d’Angelo Miceli ? Ce vétéran de 20 ans, M. Tigres, est l’inspiration de toute la troupe. Il se donne corps et âme à chaque partie, à chaque présence : c’est le modèle à suivre pour tous les plus jeunes que lui …
Mais le calendrier n’avantage pas du tout les Gros Chats puisqu’en 8 jours, ils affronteront les équipes de 3e, 4e, 5e et 6e positions au grand tableau. Et le tout, pimenté par l’éreintant voyage dans les Maritimes avant un retour à la maison. Les six dernières joutes opposeront les Tigres à des équipes de calibre équivalent : Chicoutimi (2-4), Rouyn-Noranda (2-1), Sherbrooke (1-0-0-2), Gatineau (2-1), Shawinigan (2-2-1-0) et Drummondville (1-2-0-1). Voilà de quoi aller à la guerre !