Le hockey, une affaire de famille chez les Grégoire

Rares sont les amateurs de hockey, junior comme professionnel, qui ne connaissent pas Jérémy Grégoire. Cet imposant attaquant, choix de sixième tour du Canadien de Montréal en 2013, est considéré comme un des meilleurs joueurs de la LHJMQ, en plus de porter le «C» avec le Drakkar de Baie-Comeau.

Ce n’est toutefois pas encore le cas pour son jeune frère, Thomas, un défenseur de 16 ans, qui vient à peine de compléter une demi-saison dans le circuit Courteau avec le Phoenix de Sherbrooke, l’équipe de sa ville natale. Choix de première ronde à l’été 2014, ce n’est toutefois qu’une question de temps avant que le cadet ne se fasse connaître.

Puis, vient le paternel, Jean-François Grégoire. Également natif de Sherbrooke et ancien joueur de la LHJMQ pendant quatre saisons, il est maintenant entraîneur-adjoint avec le Titan d’Acadie-Bathurst.

Comme les trois sont répartis dans des équipes toutes de divisions différentes, les confrontations de Grégoire sont assez rares dans la LHJMQ. Le premier duel entre deux membres de la famille a eu lieu le 4 octobre dernier alors que Thomas et le Phoenix accueillaient le paternel et le Titan au Palais des Sports Léopold-Drolet. Thomas a gagné la première manche du Grégoire Bowl par la marque de 6-1.

Vint ensuite le deuxième affrontement entre le cadet et le père, cette fois-ci à Bathurst. Encore une fois, Thomas ressortait vainqueur alors que le Phoenix, mené par un tour du chapeau de Tim Wieser, blanchissait le Titan 5-0.

Plus récemment avait lieu le troisième duel, le premier où deux Grégoire se croisaient sur la glace alors que le Drakkar visitait le Phoenix. Malgré un but de l’aîné, c’est à nouveau Thomas qui mettait la main sur la rencontre, s’assurant du même coup de remporter le premier (et probablement dernier) Grégoire Bowl avec un minimum de trois gains.

La mère des deux joueurs, Julie Maltais, était présente pour cet événement familial marquant. Quelques heures avant le match, elle a remarqué l’importance que ses deux fils, chacun compétitif à sa façon, accordaient au match.

«Jérémy est très compétitif et c’est évident dans sa façon d’être. Il est un peu plus agressif que son frère. Par contre, Thomas n’est pas moins compétitif : plus tôt aujourd’hui, à la maison, il m’expliquait à quel point il voulait gagner ce match et que je devais prendre pour lui!», de dire la mère d’une voix amusée au collègue Max Lalonde sur les ondes de NRJ 106.1.

«J’ai gagné toutes les batailles familiales, pas pire pour une recrue!», disait Thomas Grégoire à la blague dans son point de presse d’après-rencontre. «J’avais déjà joué contre Jérémy dans la rue quand nous étions plus jeunes, mais comme nous avons trois ans de différence et que les catégories du hockey mineur et Midget sont des cycles de deux ans, nous ne nous étions jamais fait face dans un contexte compétitif. C’était très spécial de jouer contre Jé dans un tel contexte et surtout de l’emporter», a continué la recrue du Phoenix.

Jérémy a quant à lui reconnu avoir joué son rôle de grand frère à la perfection pendant le match… C’est-à-dire en taquinant le plus jeune! «C’est dommage, je ne l’ai pas autant affronté sur la glace que je ne l’ai admiré assis sur le banc!», disait-il avec le sourire en coin. «J’espère qu’au prochain match on pourra se mesurer l’un à l’autre un peu plus souvent. Je l’ai croisé une fois je crois, alors que son entraîneur apportait des changements. Je lui ai crié que son tour était terminé et qu’il devait retourner au banc», raconte le capitaine du Drakkar.

Il restera donc deux rencontres au Grégoire Bowl : Jérémy et le Drakkar visiteront le Titan le 16 janvier, puis le Phoenix visitera le Drakkar le 21 février. De nouveaux chapitres pourraient évidemment s’ajouter dans le cas d’affrontements en séries éliminatoires ce printemps. Dans le cas contraire, les deux matchs restants risquent donc d’être parmi les quelques derniers moments marquants de la belle histoire de l’aîné dans la LHJMQ, alors que le plus jeune Grégoire continue d’écrire sa propre histoire.