Même si plusieurs bons gardiens ont porté le chandail des Olympiques de Gatineau au fil des ans, il faut remonter à l’époque de Ryan Mior (2007-08) pour retrouver un homme masqué qui a maintenu un pourcentage d’arrêt supérieur à 90 % pendant une saison.
C’était l’année de leur dernière coupe du Président. Sept ans plus tard, l’arrivée de Brandon Whitney vient redonner espoir d’un printemps tardif aux croyants du Temple de la rue Carillon.
Acquis des Tigres de Victoriaville au début du mois de novembre, le géant de 6’5’’ amène de la stabilité à une position qui a fait défait défaut aux Gatinois depuis quelques saisons. À son arrivée, le gardien de 20 ans était le meneur de la LHJMQ pour la moyenne de buts alloués et le pourcentage d’arrêt.
Même s’il a brillé à ses premiers départs, il a perdu quelques positions au classement au cours des dernières semaines. Sa première blessure à l’aine en carrière ne l’a pas aidé.
«C’est arrivé dans un match à Blainville-Boisbriand (le 21 novembre)», avance le gardien originaire du village de Centerville en Nouvelle-Écosse.
Les Olympiques avaient gagné ce match 2-1 même si l’Armada avait dominé la rencontre 38-25 au chapitre des tirs. Il avait obtenu la première étoile de la partie. Dans le match précédent, il avait blanchi la grosse attaque du Phoenix de Sherbrooke. Tout semblait bien aller pour le nouveau protégé de Benoît Groulx, mais sa blessure l’a empêché de prendre part au duel suivant.
Une semaine plus tard, il était de retour devant son filet, mais les Olympiques se sont inclinés contre les Remparts de Québec. «J’ai essayé de revenir au jeu trop tôt. Je suis un gars têtu des fois. Je voulais aider l’équipe à gagner. Nous avons eu notre part de blessures depuis que je suis arrivé. J’aurais dû attendre d’être plus à l’aise avant de revenir. C’est ma première blessure du genre. C’est derrière moi maintenant.»
Whitney dit avoir souffert d’inconfort dans ses deux sorties suivantes contre Québec et Chicoutimi, il se sentait beaucoup mieux le week-end dernier après avoir sauté quelques départs.
Dimanche, contre les Voltigeurs de Drummondville, il a enfin pu signer sa première victoire devant ses partisans du centre Robert-Guertin. C’était son cinquième départ à domicile.
«Ça m’enlève un poids sur les épaules, mais pas juste à moi. Toute l’équipe est soulagée», dit le gardien qui a vu les siens mettre fin à une série de cinq défaites de suite.
Whitney était content d’offrir cette première victoire à ses nouveaux partisans. «J’ai remarqué dès mon arrivée que cette foule était spéciale. Elle s’implique dans un match de hockey. Elle s’époumone devant chaque mauvaise décision des arbitres. Elle crie contre l’autre équipe. C’est vraiment bien de l’avoir de notre côté!»
Après avoir passé quatre ans chez les Tigres, Brandon Whitney assure qu’il se sent maintenant à l’aise dans son nouvel environnement.
«L’adaptation a été rapide et les joueurs ont été vraiment très bons avec moi. Nous avons vraiment beaucoup de joueurs blessés. Les victoires ne viennent pas au rythme espéré, mais je suis convaincu que nous aurons une très bonne équipe quand nous aurons récupéré nos joueurs. Personne n’est inquiet ici. De toute façon, c’est la deuxième moitié de saison qui compte réellement. C’est moins mauvais d’avoir des blessures dans la première moitié de l’année.»
On dit que les Olympiques se préparent à donner un coup de barre à l’ouverture de la période des transactions afin d’améliorer leur sort. L’équipe a un bon noyau de défenseurs en place, une jeune attaque qui manque un peu d’expérience, mais une chose est sûre: devant le filet, le club est en voiture. S’ils accumulent les points de voyage pendant les prochaines séries, Brandon Whitney aura certainement son mot à dire.
Quoi de mieux pour attirer l’attention des recruteurs de la LNH pour un gardien qui se cherche un premier contrat professionnel ?