Rares sont les joueurs qui atteignent la LHJMQ sans passer par le Midget AAA. Jacob Garon-Landry vient de réussir ce tour de force avec le Titan d’Acadie-Bathurst.
Le défenseur de 17 ans a passé les deux dernières saisons dans le Midget Espoir, à Sherbrooke.
Sans succès, il a tenté de percer l’alignement des Cantonniers de Magog et des Élites de Jonquière.
Habituellement, quand un joueur reste deux saisons dans le Midget Espoir, l’étape suivante n’est pas la LHJMQ. La majorité du temps, les dépisteurs ont déjà passé à un autre appel.
Mais Jacob Garon-Landry a eu la grande chance d’être invité au camp du Titan grâce à son premier entraîneur-chef au Midget, Jean-François Grégoire, maintenant entraîneur-adjoint à Acadie-Bathurst.
«J’ai recommandé Jacob parce que je croyais beaucoup à son potentiel. Ça fait deux étés que je l’entraîne à mon école de hockey, je le connais bien», raconte Jean-François Grégoire. «Même s’il n’a jamais joué au Midget AAA, il a toujours continué à travailler fort. Il a eu une chance, c’était à lui de la prendre et il l’a prise.»
Les qualités du défenseur de 5 pieds 11 pouces et 168 livres sont surtout offensives.
Au camp, Jacob Garon-Landry a impressionné les dirigeants du Titan d’Acadie-Bathurst : bon lancer, bonne première passe, bonne lecture du jeu.
«Pour nous, la relance de l’attaque est importante et ça commence par des défenseurs qui bougent bien la rondelle», explique l’entraîneur-adjoint.
En quatre matchs préparatoires, il a amassé trois mentions d’aide. L’entraîneur-chef Mario Pouliot l’a même utilisé sur la deuxième unité en avantage numérique.
«C’était ma seule et dernière chance de jouer junior, j’ai tout donné ce que je pouvais sur la glace», assure le Sherbrookois. «Maintenant que j’ai acquis ma place, je continue à travailler fort pour la garder».
Une rencontre déterminanteSi le hockey remplit Jacob Garon-Landry de bonheur ces temps-ci, ça n’a pas toujours été le cas.
Après sa dernière saison au Bantam BB, il a frappé un mur en arrivant au Midget Espoir dans l’équipe de Jean-François Grégoire.
Voyez-vous, il souffrait du syndrome du «oui, mais».
Parmi les symptômes : ne pas écouter les entraîneurs et rechigner à suivre les consignes.
«J’avais une mauvaise attitude. Je faisais à ma tête, et en plus, mes performances étaient mauvaises. Ça allait très mal pour moi!», se souvient le défenseur.
Lui et les entraîneurs se sont assis ensemble et ont mis la situation au clair.
«Pendant la rencontre, je me suis fait rentrer dedans comme il faut. J’ai réalisé que si je ne changeais pas, ma carrière n’irait pas loin», avoue Jacob Garon-Landry.
Selon Jean-François Grégoire, il avait les atouts, mais tout a changé pour le mieux quand il a pris la décision de s’engager dans son sport et de tout faire pour réussir.
«Jacob est sorti de sa zone de confort, a changé son attitude et a mis les bouchées doubles pour améliorer ses faiblesses, surtout en défensive. C’est tout à son honneur.»