Jocelyn Thibault est un homme heureux, il est comblé et ça paraît. Parler de son équipe, il peut passer des heures à le faire en y mettant toute sa passion. Il a du plaisir avec ses joueurs, son personnel et les partisans lui rendent de belle façon en répondant à l’appel. Aller passer une soirée au Palais des sports de Sherbrooke est devenu un happening, un beau moment pour se détendre et s’amuser et aussi pour faire du bon réseautage. Tout le monde est embarqué depuis le retour d’une équipe à Sherbrooke dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.C’est le résultat du travail acharné de Thibault et de son équipe qui, depuis 2012 se donnent corps et âme pour que le statut de cette équipe soit comparable à celui d’un club professionnel et le tout semble bien fonctionner. Sherbrooke a une très bonne réputation à travers le monde du hockey junior.
L’équipe est compétitive, les commerçants sont derrière le Phoenix. Thibault a vu naître le retour d’une concession à Sherbrooke pour la deuxième fois, lui qui faisait partie des défunts Draveurs de Trois-Rivières lorsque ceux-ci se sont retrouvés à Sherbrooke pour le début de la saison 1992-1993. Il a passé trois saisons dans le circuit « Courteau ». Sa carrière junior a débuté avec les Draveurs de Trois-Rivières avant de se terminer avec les Faucons de Sherbrooke avec lesquels il a joué deux campagnes.
Il a mis un terme à sa carrière dans la Ligue nationale de hockey en 2008, il savait bien dans son for intérieur qu’il resterait dans le merveilleux monde du hockey. Après 586 matchs à affronter les tirs des meilleurs au monde, 16 campagnes passées entre Québec, Montréal, Chicago, Pittsburgh et Buffalo, il lui fallait se trouver un nouveau boulot.
Un an après sa retraite, l’ancien cerbère est consultant des gardiens de but avec l’Avalanche du Colorado mais après la saison, Thibault rentre au bercail et embarque dans la grande aventure.
Depuis la saison 2012, il est le directeur général et propriétaire du Phoenix de Sherbrooke dans la LHJMQ. « Lorsque j’ai pris ma retraite, le maire de la ville voulait ramener une équipe junior à Sherbrooke. Nous savions aussi qu’il y avait beaucoup d’intérêt au niveau de la ligue. Avec des hommes d’affaires dont l’ancien joueur Stéphane Robidas, nous avons tout analysé et fait nos devoirs. »
Retour dans la Ligue nationale de hockey?Avec le temps Thibault aimerait-il retourner dans la LNH mais au deuxième étage? « J’ai tellement de plaisir ici, nous avons une organisation de premier plan et nos fans sont derrière nous comme jamais, pour l’instant je n’ai pas d’autres projets que de tout faire pour que le Phoenix gagne », lance-t-il avec beaucoup d’enthousiaste à chacune de ses réponses.
Bref Thibault est à Sherbrooke par passion, il le fait par amour du hockey et pour redonner à sa communauté. « Je me rappelle du temps où j’allais voir des parties où jouait Mario Lemieux à Laval avec mon père. On vivait de beaux moments et c’est ce que nous voulons transmettre ici à notre communauté. »