Jamais, les Remparts de Québec ne sont parvenus à vaincre les Wildcats de Moncton au cours de la saison régulière. Si l’équipe des Maritimes a signé un gain sans équivoque lors de leur premier affrontement (4-0), on ne peut en dire autant du deuxième duel (3-2) survenu aux termes de la période des transactions.
La série qui se mettra en branle ce jeudi s’annonce fertile en émotions. D’un côté, les imprévisibles Remparts qui n’ont fait qu’une bouchée des Islanders de Charlottetown après avoir frôlé la catastrophe au premier tour face aux Screaming Eagles.
« Je pense que la façon dont on a joué en première ronde a fait sortir notre caractère pour la suite. Lors des matchs suivants, on a vu notre vraie identité. Une fois le premier tour derrière nous, les gars ont joué avec moins de pression et ça s’est reflété dans nos résultats. Nos performances des derniers matchs nous ont permis d’obtenir plusieurs jours de repos pour nous préparer pour le prochain tour », explique l’entraîneur-chef Philippe Boucher.
De l’autre, les Wildcats de Moncton qui ont renversé les Mooseheads de Halifax lors d’une confrontation sans lendemain.
« Ce serait mentir de dire que nous sommes pleinement remis de nos émotions de mardi soir », admet d’emblée le gardien des Wildcats, Alex Dubeau qui a conduit son équipe à une victoire de 6 à 3 lors du match décisif.
Le portier de 20 ans est bien conscient que son équipe devra revenir rapidement sur terre. Les Remparts misent sur quatre trios capables d’enfiler l’aiguille.
« Notre défensive aura sans doute beaucoup de travail. On devra rester alerte. On connaît bien Vladimir Tkatchev pour avoir joué avec lui quelques années. Il peut nous faire mal si on ne le surveille pas. Des joueurs dangereux, ils en ont plein. Ce sera sans aucun doute une série très excitante », prédit-il.
Près du butBoucher abonde dans le même sens. Il sait que les Wildcats forment une équipe redoutable même si les Diables Rouges débutent la série dans le siège des favoris.
« Ils ont beaucoup de punch à l’attaque avec des gars comme Conor Garland et Ivan Barbashev. Leur gardien peut voler un match à lui seul. Pour notre part, nous avons quatre bons trios. Le premier est constant depuis le début des séries et la bonne nouvelle, c’est qu’un gars comme Anthony (Duclair) commence à retrouver ses repères même s’il peut sans doute en offrir davantage encore », explique Boucher qui souhaite voir ses Remparts marquer l’histoire du Colisée Pepsi.
À quelques semaines de sa démolition, il aimerait bien y ériger une dernière banderole de championnat.
« Ce n’est pas arrivé depuis 1976. Il me semble que ça finirait bien les choses. »
À ce stade, les quatre équipes finalistes peuvent y rêver.
« Rendu en demi-finale, on est vraiment près du but. La motivation ne peut pas être plus forte.
On a une équipe qui carbure au défi. En cinq ans juniors, c’est sans aucun doute le meilleur vestiaire que j’ai connu. La chimie est très forte. J’ai vécu de très belles choses à Shawinigan en 2012, mais je n’avais pas le même rôle. Pour ma dernière année, j’aimerais ça finir en beauté en ajoutant une autre bague à mes souvenirs », conclut Alex Dubeau qui détient de nombreux records d’équipe et du circuit tant en saison régulière qu’en séries éliminatoires.