Cette saison, les jeunes de 17 ans ont volé la vedette dans la OHL. En plus de Mitch Marner à London et du duo McDavid-Strome à Erie, Lawson Crouse des Frontenacs de Kingston aura fait tourner les têtes au point de se tailler une place sur l’équipe canadienne lors du dernier Championnat mondial de hockey junior en plus d’être considéré comme un espoir classé parmi les 10 meilleurs.
Né à London en Ontario, Crouse a joué au niveau Midget AAA avec les Chiefs d’Elgin-Middlesex qui comptaient à l’époque sur les services du jeune Travis Konecny qui allait devenir le tout premier choix du repêchage de 2013 dans la OHL.
Repêché au quatrième rang en 2013, Crouse impressionne l’organisation des Frontenacs de Kingston qui lui font une place au côté d’un autre espoir très prometteur, Sam Bennett.
À sa saison recrue dans le circuit junior ontarien, l’ailier gauche format géant connaît une bonne saison alors qu’il accumule 15 buts et 27 points. Des performances qui permettent à son équipe de terminer au troisième rang de l’association Est. Malheureusement, Kingston se fait surprendre en première ronde par les Petes de Peterborough en sept matchs.
En 2014-2015, les Frontenacs misent gros sur le #67 alors que Sam Bennett se blesse pendant le camp des recrues des Flames de Calgary. On peut dire qu’il a répondu à l’appel alors qu’il a inscrit près d’un point par match, soit 51 points en 57 matchs dont 29 buts, tout en maintenant un différentiel de +10. Cela a permis à l’équipe de Doug Gilmour de faire les éliminatoires malgré une saison plus difficile. Mais une fois de plus, les Frontenacs ont échoué pour une 17e saison consécutive à remporter une série éliminatoire alors qu’ils se sont fait balayer par le Battalion de North Bay.
Analyse du potentiel
Muni d’une charpente de 6’ 3’’ et 212 livres, Crouse possède un gabarit parfait qui fait saliver les dépisteurs. Par contre, il possède d’autres belles qualités.
Jouant un style de jeu typique aux power fowards, il impose une présence physique dominante en échec-avant. De plus, son travail le long des rampes est très efficace et cela lui permet de récupérer les rondelles en fond de territoire. En plus d’une présence devant le filet qui dérange constamment les gardiens adverses, il est capable de jeter les gants de temps en temps pour défendre un coéquipier ou pour se faire justice.
Par la suite, le jeune Ontarien possède une bonne accélération sur patins et sa vitesse combinée à son physique lui permettent de faire de bonnes percées en zone offensive. Pour ce qui est de son contrôle de la rondelle, il est capable de bien contrôler la rondelle, mais ce n’est clairement pas sa force.
Par contre, son point fort est sans aucun doute son lancer. Précis et très puissant, il peut aussi bien toucher la cible dans l’enclave qu’en périphérie grâce à son tir sur réception dangereux qui a fait mouche à plusieurs reprises depuis qu’il est chez les Frontenacs.
Défensivement, Crouse est un travailleur acharné qui se sert bien de sa portée pour bien couvrir les options de passes. D’ailleurs, on a pu voir son travail en territoire défensif lorsqu’il fut jumelé avec Frédérik Gauthier et Nick Ritchie lors du Championnat mondial junior.
Comparatif :
Pour terminer, si on pouvait comparer le style de jeu du jeune de 17 ans, on pourrait le comparer au capitaine des Jets de Winnipeg, Andrew Ladd. En effet, les deux bénéficient d’un bon physique, d’un coup de patin explosif et leur présence devant le filet font d’eux des menaces pour la défensive qui leur fait face.
Classé au cinquième rang chez les patineurs nord-américains, Lawson Crouse sera, à moins d’une surprise, un choix de première ronde lors du repêchage. Selon moi, une équipe comme les Hurricanes de la Caroline pourrait être très intéressée par ses services, eux qui ont besoin de punch en attaque. De plus, un duo avec Eric Staal serait intéressant à voir.