Telles étaient les grandes lignes de l’entraîneur-chef et directeur général des Saguenéens de Chicoutimi, Yanick Jean, lors du bilan de saison. Après une saison parsemée d’embûches qui se conclue, les dirigeants de l’organisation entament maintenant une période estivale très importante pour la suite des choses.
Redonner un sentiment d’appartenance
Le pilote des Sags est très clair là-dessus, l'une de ses missions cet été sera de donner à ses joueurs un sentiment d’appartenance et une fierté à jouer pour les Bleus, chose qu’il n’a pas sentie depuis qu’il est à la barre de l’équipe :
« Je l’ai dit lors de mon embauche, j’ai joué ici pendant quatre ans et j’ai aussi été assistant-entraîneur pendant quatre ans et il n’y a personne qui est aussi fier de travailler et de porter les couleurs de cette équipe-là que moi. Il faut que ça change et que ce soit un changement à 180 degrés. On va mettre beaucoup d’efforts là-dessus, ce sera une bataille de tous les instants… »
De plus, Jean croit que tant et aussi longtemps que ce sentiment sera absent, les Saguenéens ne pourront pas continuer à avancer en tant qu’équipe :
« Il n’y a pas de secret dans le hockey junior. Il faut que tu repêches, développes et amènes des joueurs à maturité. Si tu es capable de faire ça, les joueurs seront prêts à se défoncer pour l’organisation pour laquelle ils ont joué trois ou quatre ans de leur carrière », amenait le pilote de Chicoutimi.
Tout passe par le repêchage
Un des problèmes majeurs chez les Saguenéens, c’est le futur de l’équipe. L’objectif du pilote des Sags est de ramener le plus de choix possibles pour compenser le peu de joueurs acquis l’an dernier à Sherbrooke. D’ailleurs, Yanick Jean avoue qu’il n’y a aucun joueur du dernier repêchage qui joue, soit dans l’équipe ou dans les rangs midget, qui a prouvé hors de tout doute qu’ils seront des joueurs importants dans le futur.
Pour arriver à ses fins, il n’hésitera pas à échanger des vétérans de 19 et de 20 ans pour obtenir davantage de choix. De plus, il stipule qu’aucun joueur n’a une place assurée dans l’équipe, qu’il étudiera l’offre et la demande et qu’il prendra quelques semaines pour y penser.
Par la suite, le dossier des joueurs européens sera un autre point sur lequel le directeur général veut mettre l’emphase pendant la saison morte. Selon lui, un bon duo d’Européens est un atout et une nécessité pour qu’une équipe junior connaisse du succès. À ce sujet, Jean s’envolera vers la Suisse la semaine prochaine pour commencer à dépister des espoirs européens potentiels.
Reconstruction ?
Questionné à savoir si les Saguenéens sont en reconstruction, Yanick Jean a stipulé dans son point de presse qu’il y a beaucoup de travail à faire afin d’amener Chicoutimi jusqu’au plus haut sommet. Par contre, il tient à nuancer que le terme « reconstruction » n’est pas obligé d’être négatif :
« Il y une reconstruction par rapport à repêcher, à développer et à amener des joueurs à maturité, oui. Mais une reconstruction ne veut pas dire défaites et manque de travail. Cette saison, il y a des équipes en transition dans la LHJMQ qui ont connu de bons résultats. Je pense que Blainville-Boisbriand était en reconstruction, mais quand on regarde leur éthique de travail et le désir de chaque joueur à vouloir se surpasser, c’est à ça, je pense », croit Yanick Jean.
De plus, Nicolas Roy sera vraisemblablement le joueur sur lequel les Sags bâtiront autour : « C’est sans contredit le leader de cette équipe. Nicolas a eu une excellente fin de saison et a compris beaucoup de choses. Tu le vois sur la glace, c’est un joueur qui va établir des fondations solides pour cette équipe, car c’est un joueur qui travaille bien dans les deux sens de la patinoire. », ajoutait l’entraîneur.
Pour conclure, même si les Sags ne seront probablement pas une puissance l’an prochain, on peut croire que les dirigeants en place ont un plan solide et à long terme pour que les Bleus puissent enfin avoir une saison victorieuse d’ici quelques années.