La saison régulière de la LHJMQ vient tout juste de se terminer. Une longue campagne où les dix-huit formations ont trimé dur. Elles ont vécu des bons comme des moins bons moments. Certains joueurs se sont démarqués et il y a eu des histoires qui ont fait couler beaucoup d’encre. Je tente de vous remémorer tous ces souvenirs avec les vingt-six lettres de notre alphabet. Bonne lecture !A- Armada Et si, au mois d’août, on vous avait dit ceci : « L’Armada de Blainville-Boisbriand va terminer dans le haut du classement, prenant même la pole position pendant plusieurs semaines », comment auriez-vous réagi ? Vous nous auriez sans doute traité de fou et avec raison, surtout après une fiche de 2-6-2 en début de saison. Mais Joël Bouchard, un vrai passionné, a travaillé en collaboration avec ses jeunes et mené par son trio de vingt ans - le meilleur de toute la LHJMQ - composé de Danick Martel, Nikita Jevpalovs et Daniel Walcott, il a surpris toute la planète LHJMQ.
B - Beauvillier Quelle année il a connu celui-là. À seulement 17 ans, le natif de Sorel s’est imposé parmi les meilleurs attaquants de la LHJMQ et la vedette offensive des Cataractes de Shawinigan. Avec tout ça, il s’est mérité une invitation pour le match des meilleurs espoirs de la CHL et il a même été nommé capitaine de son équipe. De l’autre côté, un certain Connor McDavid méritait le même honneur... Le jeune homme devrait trouver preneur en deuxième ronde au prochain repêchage de la LNH.
C - CongédiementUn soir de novembre 2014, les Saguenéens de Chicoutimi sont à Rimouski pour y affronter l’Océanic. Après la deuxième période, les joueurs et entraîneurs rentrent au vestiaire. Tout ce beau monde apprend que Patrice Bosch et Marc Fortier sont congédiés en plein match suite à l’annonce de Stéphane Leroux (RDS) sur Twitter. Bosch retourne derrière le banc pour le troisième tiers pour y voir son équipe perdre pour une dernière fois.
Après la rencontre, Bosch et Fortier sont introuvables dans l’aréna. Ils sont cachés et attendent la confirmation des hommes qui ont pris la décision. Il est bientôt minuit et Laval Ménard n’a toujours rien confirmé...
Les jours suivants, plusieurs hommes de hockey apportent leur soutien. Marc-André Dumont, des Screaming Eagles du Cap-Breton, avait dit à l’auteur de ces lignes : « C’est désolant. On ne veut pas voir cela. Il y a un moyen de s’assurer que ça ne se produise pas, je ne blâme personne, je ne suis pas impliqué là-dedans, mais c’est une situation que nous pouvons éviter. »
Cela a d’ailleurs été les deux seules mises à pieds de l’année.
D - Drakkar de Baie-ComeauOn peut dresser un parallèle entre le Drakkar de Baie-Comeau et l’Armada. Ces deux formations navales ont essuyé le départ d’une dizaine de vétérans, mais pas question de parler de reconstruction ici. Le Drakkar a fait preuve de résilience en accumulant les victoires malgré les blessures sérieuses de Valentin Zykov et de Jérémy Grégoire. Devant le filet, Philippe Cadorette enchaînait les miracles en étant utilisé à outrance et en attaque, Maxime St-Cyr en a marqué plus d'une cinquantaine.
La fin de saison a été plus difficile pour le navire de la Côte-Nord, mais les blessures ont fini par faire mal...
E - Échanges des joueurs de 20 ans Les joueurs de 20 ans peuvent être échangés à tout moment pendant la première moitié de la saison régulière. À titre d’exemple, les Remparts ont aligné plus d’une trentaine de joueurs, dont cinq joueurs de vingt ans. Certains messieurs ont traîné leur baluchon en déménageant à deux reprises. On n’a qu’à penser à Phil Pietroniro qui a joué à Val-d’Or, Gatineau et Victoriaville. Même chose pour Taylor Burke : Gatineau, Québec et Moncton. Instabilité, quand tu nous tiens...
F - Filet mignonSteve Ahern (photo), le grand manitou du Drakkar, a passé beaucoup de temps au téléphone lors de la première moitié de la saison. Ses homologues voulaient lui soutirer les services d’Alexis Vanier (Sherbrooke), Zykov (Gatineau), Cadorette et bien évidemment, ceux de Grégoire. Ahern a qualifié l’espoir des Canadiens de « filet mignon ». On connaît la suite, le capitaine du navire n’a pas quitté la Côte-Nord puisque seul « un trio McDo » avait été offert à Ahern. Le filet mignon est donc resté à Baie-Comeau.
G - GarlandÀ 5’08, le petit attaquant n’est pas le plus grand, mais il est l’un des plus talentueux de toute la LHJMQ. Choix de 6e ronde en 2012, l’Américain a explosé cette saison en devenant le quatrième joueur du pays de l’Oncle Sam à atteindre le plateau des cent points dans le circuit de Gilles Courteau. Pas repêché dans la LNH, ne vous surprenez pas s’il se déniche une invitation. Une équipe sur les trente ne pourra pas passer à côté d’un talent naturel...
H - HistoriqueHistorique, oui ! Les Cataractes de Shawinigan ont chapeauté le projet de tenir la toute première Classique Hivernale de l’histoire de la LHJMQ. Un véritable succès sur toute la ligne. Le vendredi 24 janvier, les Cataractes ont pris la mesure des Tigres de Victoriaville avant de s’incliner en fusillade le lendemain contre les Remparts. Le commissaire ne ferme pas la porte à ce que la LHJMQ récidive, mais ça ne se fera pas à toutes les années...
I - ImamaAhern n’a jamais dit que Bokondji Imama était un filet mignon, mais faut croire qu’il en a reçu un de la part des Sea Dogs de Saint-Jean avec des épices et une bouteille de vin rouge! Le Drakkar n’était pas prêt à échanger l’attaquant de 18 ans, mais a accepté de le faire lorsque les Sea Dogs ont mis un choix de première ronde et un de deuxième tour sur la table.
C’est un Bokondji émotif qui a quitté ses coéquipiers en janvier dernier. Il avait d’ailleurs dit à Nicolas Chéné, journaliste pour Parlons Junior : « J’ai le Drakkar tatoué sur le cœur et maintenant je dois effacer ce tatouage. »
Aimé par ses nouveaux coéquipiers, Imama est revenu dans l’actualité le jour de la Saint-Valentin lorsqu’il a bousculé un officiel pendant une rencontre à Rimouski...
J - Julien GauthierLors de la première ronde du repêchage de 2013, Alexandre Rouleau, directeur-général des Foreurs de Val-d’Or, a été très actif, pour ne pas dire hyperactif ! Il a conclu quelques transactions avec les Olympiques. Il voulait augmenter son rang de sélection. Il a réussi à se présenter sur la scène pour jeter son dévolu sur Julien Gauthier.
À sa saison recrue, le jeune homme était dans un rôle plus effacé, mais cette année, il a vu son temps de jeu augmenté et le voilà dans la colonne des marqueurs de quarante buts. Il est une raison pour laquelle les Foreurs sont restés toute l’année au premier rang - ou au deuxième - pour le total des buts marqués. Définitivement un nom à retenir. Son coffre à outil est rempli. Il marque des buts, il est fort et possède un bon gabarit de 6’4 et 212 lbs même s’il ne possède pas encore l’âge légal de consommer!
Étant donné qu’il est né le 10 octobre, il sera éligible aux assises de la LNH seulement en 2016.
K - Kurt EtchegarySa place dans notre récapitulatif va peut-être en surprendre plus d’un. Si on se fie aux chiffres, on parle d’un vétéran de vingt ans qui flirtait avec la moyenne d’un point par match, mais en mettant les choses en perspective, on réalise que le
#19 revient de loin.
Nommé capitaine des Remparts en janvier 2014, il se voit dépouiller de son titre au camp d’entraînement. À ce moment, les Remparts ont quatre joueurs âgés de 20 ans et il doit lutter avec Adam Chapman pour garder sa place dans l’effectif. On connaît la suite : Etchegary passera la saison à Québec et aura la chance de se dénicher un contrat professionnel en profitant de la belle vitrine qu’est la Coupe Memorial. On rappelle qu’en 2013, il n’avait pas été repêché dans la LNH à cause d’une erreur de la centrale.
Il a d’ailleurs retrouvé le « C » sur son chandail en février. Philippe Boucher a d’ailleurs dit que «son attitude a été irréprochable depuis le jour un».
L - LNHEn juin prochain, les trente équipes de la meilleure ligue de hockey au monde se réuniront en Floride dans le cadre de l’encan annuel pour sélectionner les vedettes de demain.
Après une année 2014 où le Québec a fait piètre figure, la cuvée 2015 sera nettement plus reluisante. Jérémy Roy, Thomas Chabot, Daniel Sprong, Filip Chlapik, Anthony Beauvillier, Nicolas Meloche, Guillaume Brisebois, Nicolas Roy, Callum Booth, Dmytro Timashov et plusieurs autres entendront leur nom dans les premières rondes.
M - MiceliChoix de troisième ronde en 2010 des Tigres de Victoriaville, Angelo Miceli s’est avéré un bon coup des dépisteurs des Bois-Francs. Il a fait le saut un an plus tard et connaît une saison plutôt timide à 17 ans, mais n’a fait que s’améliorer année après année.
Son nom a circulé dans plusieurs rumeurs cette saison, mais Miceli ne voulait pas quitter Victoriaville. Il est l’homme de fer de l’organisation. Il a joué 199 matchs de suite, mais une blessure à la jambe a stoppé cette séquence. L’histoire ne dit pas si on va lui donner les clés de la ville, mais il va y avoir laissé un bel héritage, ça c’est certain. Beaucoup d’émotion à prévoir et Miceli va revenir rendre visite à ses amis, à ses partisans et à sa famille de pension.
N - Nikolaj EhlersPossiblement le joueur le plus talentueux du circuit. Si ce n’était pas du long camp d’entraînement à Winnipeg où il a bien failli y rester pour l’année et de son mois passé au Mondial junior, Ehlers aurait sans doute remporté le championnat des compteurs de la Q. Il a longtemps conservé sa moyenne de deux points par match tout en réécrivant le livre des records de la concession des Mooseheads de Halifax.
Il n’aura pas le championnat des compteurs, mais il mérite le titre de joueur de l’année. Les départs de Murphy et Fucale pour Québec n’ont presque pas paru, il a pris les choses en mains.
O - Olympiques de Gatineau Un nuage de malheur aura plané sur les Olympiques de Gatineau pendant toute l’année. Des innombrables blessures, l’absence de Benoît Groulx pendant un mois lorsqu’il remplissait ses fonctions d’entraîneur-chef de l’équipe canadienne. À son retour, il y avait plusieurs nouveaux visages dans son vestiaire et l’équipe était exclue des séries. Les nouveaux individus en question étaient Tommy Veilleux, Yan Pavel Laplante, Anthony Beaulieu, François Brassard, Gabriel Bilodeau et Valentin Zykov. Pour les deux premiers, la Lune a même été offerte (Pascal Laberge et un premier choix) aux Tigres de Victoriaville.
Finalement, les problèmes à l’extérieur de la patinoire ont également fait jaser. Plusieurs partisans étaient mécontents du travail des propriétaires et ont boudé leur équipe. Les sièges vides se faisaient nombreux dans le vieux «Bob».
Point positif, les Olympiques ont trouvé le sentier de la victoire au bon moment et ont également profité de la chute des Voltigeurs pour rentrer en séries grâce à une belle fin de saison. Maintenant, ils doivent faire quelques rondes en séries sinon les gens de Gatineau s’en rappelleront encore longtemps...
P - Parité Si on se souvient bien, il y a quelques années, il n’y avait pas beaucoup de parité dans la LHJMQ. Les Sea Dogs de Saint-Jean et les Mooseheads de Halifax ont tout raflé de 2011 à 2013 en démolissant leurs adversaires. C’était le cas l’année dernière et c’est encore le cas cette année : difficile de prédire quelle équipe va soulever la Coupe du Président en 2015. Les prétendants sont l’Armada, l’Océanic, les Remparts et les Wildcats, mais le Drakkar, les Foreurs, le Phoenix et les Cataractes ont bien l’intention de brouiller les cartes une fois que la rondelle tombera en jeu.
Q - Québec Le plus gros marché junior au Canada accueillera en mai prochain les grosses pointures de l’Ouest et de l’Ontario. Philippe Boucher a fait son travail de directeur-général en s’appropriant les services de Ryan Graves, Nikolas Brouillard, Marc-Olivier Roy, Jérôme Verrier, Vladimir Tkachev, Matt Murphy et Zachary Fucale en retour de plusieurs choix.
De retour de New York, Anthony Duclair met du temps à se mettre en marche, mais le jour où il le fera, gare aux gardiens adverses.
La pression est énorme sur les Remparts qui sont dans l’obligation de bien performer et ce, en séries, pas seulement à la Coupe Memorial. Boucher le répète depuis le jour un du camp d’entraînement.
R - Reconstruction Le Titan d’Acadie-Bathurst a passé la totalité de la saison au tout dernier rang. La reconstruction se fait longue dans les Maritimes et les partisans ont bien hâte de pouvoir - enfin! - miser sur une formation qui peut aspirer aux grands honneurs. À Noël, les Voltigeurs de Drummondville et les Tigres de Victoriaville ont fait un virage jeunesse en se départant de vétérans aguerris au profit de jeunes loups et d’un renouvellement de leur banque de choix au repêchage. Si tout se passe bien, on entendra parler d’eux dans les prochaines années.
S - Serge BeausoleilAimez-le ou détestez-le, mais Serge Beausoleil est toute une tête de hockey. Il multiplie les déclarations fracassantes et se retrouve souvent - bien malgré lui - dans l’actualité. Benoît Groulx a jadis dit au sujet du pilote du Bas-St-Laurent «qu’il y avait deux choses qu’il aime beaucoup faire. Parler et acheter le journal pour se lire le lendemain.»
Quand Beausoleil parle, il livre toujours le fond de sa pensée et adore y mettre sa touche d’humour bien à lui. La première journée que son défenseur Russe du nom d’Eduard Nasybullin est débarqué au Canada, il était sur la glace pour un entraînement et pour le décrire, le natif de Québec a dit à Carl Thériault (La Presse) «qu’il avait l’air d’un martien descendu sur terre.»
Ou encore, le 20 mars 2015, ses ouailles ont marqué un but en désavantage numérique pour la 25e fois de l’année. Qu’avait à dire Serge Beausoleil sur ses hommes lorsqu’ils doivent jouer à un homme en moins? « Nos joueurs sont des chacals. »
Le directeur des opérations hockey de l’Océanic n’a pas lésiné sur les efforts pour faire de sa formation une équipe gagnante. Il a déboursé pour insérer Christopher Clapperton, Charles-David Beaudoin et Louis-Philip Guindon dans son effectif.
Le plus impressionnant, c’est de terminer dans le haut du classement quand ses meilleurs éléments ont passé de longues semaines à séjourner à l’infirmerie.
Ramènera-t-il un championnat à Rimouski ?
T - TerminusLe sujet a été abordé plus tôt, mais plusieurs joueurs de 20 ans en sont à leurs derniers milles dans la ligue. C’est également le cas pour certains joueurs âgés de 19 ans qui vont graduer dans les rangs professionnels l’année prochaine. On le dit souvent, mais la LHJMQ, c’est une école de vie. Les athlètes débutent leur stage junior en tant qu’adolescent et repartent comme adulte.
L’auteur de ces lignes se rappelle d’une conversation avec un ancien joueur québécois qui a joué dans les Maritimes toutes ses années et les autoroutes n’étaient pas ses meilleures amies. Il lui arrivait de se plaindre des longs voyages, mais quelques années après avoir rangé son équipement dans le garage familial, il avait dit : « Je donnerais n’importe quoi pour revivre mes années dans le junior. Je m’ennuie de l’atmosphère d’être dans une équipe et même des voyages! »
Le Madelinot Alexis Loiseau porte le «C» sur son chandail et voudra sans doute boucler la boucle comme champion.
U - Unités spécialesToujours important de miser sur des bonnes unités spéciales. Ce facteur peut faire la différence entre une victoire et une défaite, surtout en séries éliminatoires. Voulez-vous une preuve?
Meilleur avantage numérique : Blainville-Boisbriand, 3e équipe du circuit.
Meilleur désavantage numérique : Rimouski, 1ère équipe de la ligue.
Les deux grands rivaux pourraient croiser le fer prochainement. On connaît tous la rivalité entre les deux équipes.
V - VelenoIl n’a même pas joué un match dans la LHJMQ, mais ce jeune surdoué qu’est Joseph Veleno veut devenir le premier joueur exceptionnel du circuit. Il a le physique de l’emploi et le talent lui sort par les oreilles, mais cette permission se veut un dossier complexe. Gilles Courteau a dit qu’il rencontrera la famille et qu’il espère que le clan Veleno est bien conscient de ce que tout cela implique.
Plusieurs questions restent toutefois en suspens. Le sera-t-il ? S’il l’est et qu’il est repêché par Bathurst, se présentera-t-il ? Les réponses d’ici le 6 juin...
W - Wildcats de MonctonLes Wildcats de Moncton ont échangé Vladimir Tkachev à Québec et Christopher Lalonde à Shawinigan à près d’une heure d’intervalle. On pensait que le directeur-général allait vendre ses meilleurs éléments au plus offrant, mais surprise, il a gardé son noyau de joueurs et son équipe a goûté au haut du classement une bonne partie de l’année.
Plus de la moitié de leurs victoires ont été acquises contre des équipes de la « faible » division des Maritimes. En séries, ils ont des choses à prouver. Alex Dubeau a de l’expérience et saura fermer la porte, mais il va falloir que l’offensive vienne de tout le monde, pas seulement de Barbashev et Garland...
X - Xavier Ouellet Difficile de trouver cette lettre pour la revue de cette campagne qui a pris fin dimanche. Allons-y avec Xavier Ouellet, l'ancien du Junior de Montréal et de l'Armada de Blainville-Boisbriand qui fait tranquillement sa place avec les Red Wings de Detroit. Au camp d'entraînement, Mike Babcock voulait le garder pour l'année, mais son patron, Ken Holland en a décidé autrement. Babcock a alors mentionné qu'avec son directeur-général, c'était comme avec sa femme : « Mon vote compte pour un et le sien compte pour deux. » Quand un des meilleurs dirigeants de l'histoire du hockey s'est battu pour tes services, tu dois faire quelque chose de spécial.
Malgré ce renvoi en début d'année, Ouellet a eu la chance de participer à 21 matchs et il a marqué deux buts.
Y - Yanick JeanLorsque viendra le temps de payer ses impôts, Yanick Jean aura deux bordereaux de paie à montrer à son comptable. On se rappelle que dans les douze derniers mois, il a été entraîneur-chef des Tigres, mais a été démis de ses fonctions après l’élimination aux mains des Voltigeurs. Ensuite, il a remplacé Jérôme Mésonéro au poste de directeur-général.
En novembre, il refait ses boîtes et retourne dans son patelin, à Chicoutimi pour cumuler les deux fonctions. À son arrivée à Saguenay, les joueurs jouaient le couteau entre les dents et ont gagné plusieurs matchs. Jean a été plutôt actif sur le marché des transactions et tous les espoirs sont permis en séries même s’ils sont parmi les quatre dernières équipes qualifiées.
Il aura accompli son mandat, c’est-à-dire de remettre cette équipe sur le droit chemin.
Z - Zachary FucaleLe gardien de 19 ans carbure à la pression. Placé dans différentes situations, il a fait preuve d’un grand calme. Il a ses bagues de la Coupe du Président, de la Coupe Memorial et sa médaille d’or au Mondial junior. Acquis des Mooseheads de Halifax par les Remparts de Québec, il aura l’occasion d'ajouter un autre trophée à sa collection avant de faire le saut avec les Bulldogs de Hamilton l’an prochain.
Ses performances ont laissé les partisans des Remparts sur leur appétit et ayant été retiré du match à quelques reprises, il y a beaucoup de questionnements dans la Vieille Capitale. Par contre, quand on demande aux experts de prédire le moment où il sera au sommet de sa forme, on nous répond : « Quand ça va compter. »
La réponse de Philippe Boucher sur son gardien partant en séries veut tout dire : « On va prendre une couple de bières après la game », en parlant du dernier match de l’année à Rimouski.