Dans le dossier sur le métier de recruteur qui a été publié dans nos pages du week-end, ce sont des vétérans qui se sont exprimés sur ce boulot ô combien exigeant. Mais il y a aussi une relève.Des jeunes sont attirés par cet emploi, dont le fils de l’analyste des matchs du Canadien à la radio, Dany Dubé.
Gabriel Dubé n’a que 20 ans, mais il a déjà la piqûre pour l’emploi. Il faut dire qu’en discutant régulièrement de hockey avec son père, il était difficile pour lui de ne pas développer une passion pour ce sport! La pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre.
Tout en poursuivant ses études à l’Université du Québec à Trois-Rivières, Gabriel se familiarise avec le métier de recruteur amateur depuis l’an dernier.
Embauché par CharlottetownIl a été embauché par les Islanders de Charlottetown, une formation de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, pour faire du dépistage à temps partiel dans la grande région de Montréal, soit au niveau midget.
On croit que Gabriel est le plus jeune de tous les recruteurs au Québec.
«J’adore ce boulot, a-t-il raconté. J’ai la chance d’avoir un père qui a de bons contacts dans le milieu et c’est ainsi que j’ai pu faire mon apprentissage aux côtés de Michel Boucher, dépisteur pour le Lightning de Tampa Bay.
«Je vais terminer mes études en ressources humaines à l’université, mais mon but est de devenir recruteur à temps plein.»
Le jeune Dubé n’est pas rémunéré, pour le moment, pour effectuer ce travail avec l’équipe junior de Charlottetown. Il est, on pourrait dire, en période de stage.
Un bon observateur«Le hockey est une passion pour moi, a-t-il expliqué. J’aime analyser le jeu et la progression des jeunes joueurs, discuter avec eux ainsi qu’avec leurs parents. Je sais que je n’ai que 20 ans, mais je veux faire mon chemin dans ce milieu. Mon père m’appuie dans ma démarche.»
Dany Dubé croit que son fils peut réussir à faire carrière comme recruteur si c’est ce qu’il désire faire dans la vie.
«Il n’est pas nécessaire d’avoir joué longtemps au hockey pour devenir un bon recruteur, a-t-il souligné. Il faut avant tout être un bon observateur.
«C’est quelque chose de naturel, a-t-il poursuivi. Un jeune recruteur doit faire ses classes, montrer qu’il est capable de bien analyser les qualités recherchées par les équipes.
«Il doit être en mesure de vérifier non seulement le talent du joueur, mais son éthique de travail, sa détermination, sa discipline et son humilité. C’est bon de voir que des jeunes peuvent être attirés par le métier de recruteur», a ajouté l’ancien entraîneur, qui forme un excellent duo avec Martin McGuire sur les ondes du 98,5 FM pour décrire les matchs du Canadien.