À lire les prédictions de plusieurs en début de saison, les Huskies de Rouyn-Noranda étaient automatiquement relayés au bas du classement général de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Pourtant, au moment de faire le bilan de mi-saison, après 40 parties jouées, la troupe de Gilles Bouchard occupe le 10e rang du classement avec une fiche très respectable de 20 victoires, 17 défaites, 2 défaites en prolongation et une en fusillade, le tout pour 0,537 %.
Les Huskies en ont fait taire et mentir plus d’un depuis le mois de septembre. « Notre saison a très bien commencé, mais le mois de novembre a été plus difficile. Il aurait fallu être plus efficace défensivement pendant cette période et nous serions certainement plus haut au classement », souligne le directeur général et entraîneur-chef de la formation de l’Abitibi.
Selon ce dernier, c’est le groupe de joueurs sur lequel il compte qui fait toute la différence, bien que les Huskies alignent 11 recrues. « Nous connaissons du succès parce que nous avons un très bon groupe de leaders pour encadrer les jeunes. Redgie Bois, Francis Perron et Ryan Penny, pour ne nommer que ceux-ci, sont excellents avec les recrues. »
« D’un autre côté, nous avons aussi de très bons joueurs de 17 ans qui sont talentueux et qui se sont adaptés très rapidement au niveau de la ligue. Ils ont de belles aptitudes et nous sont grandement utiles », ajoute-t-il.
Jean-Christophe Beaudin, Alexandre Fortin et Mathieu Boucher, tous des joueurs de 17 ans, figurent parmi les 8 meilleurs marqueurs de l’équipe et ont leur place dans le top-12 des meilleures recrues de la ligue avec respectivement 34, 27 et 23 points depuis le début de la saison
Peu de transactionsBouchard n’a que de bons mots pour ses patineurs et c’est principalement pour cette raison que les Huskies ont été une des équipes les plus tranquilles pendant la dernière période des transactions. « Nous sommes en année de transition et on voulait garder nos joueurs. On ne pouvait pas se permettre de toucher à notre noyau de joueurs qui sera encore plus expérimenté l’année prochaine. Nous sommes satisfaits de ce qu’on a », explique-t-il.
La formation de l’Abitibi a toutefois profité de cette période d’échanges pour régler le dossier des gardiens de but. Depuis le début de la saison, le filet était partagé entre Alexandre Bélanger, un vétéran qui a joué trois saisons et demi avec le Huskies, Samuel Harvey et Jérémie Bélisle, deux recrues. C’est finalement Bélanger qui a changé d’uniforme pour se retrouver avec les Screaming Eagles du Cape Breton. Pour le reste de la saison, les Huskies feront confiance à Harvey et Bélisle qui ont respectivement joué moins de 20 et 10 parties dans le circuit Courteau.
« Ils ont tous les deux du potentiel et depuis le début de la saison, ils ont prouvé qu’ils sont capables de garder les buts dans la ligue. La décision n’a pas été facile à prendre, mais en mettant la main sur Julien Pelletier dans l’échange de Bélanger, on s’améliorait offensivement et il entre très bien dans le groupe d’âge de notre noyau de joueurs. Il aura définitivement sa place sur nos deux premiers trios. »
Pendant la période des transactions, les Huskies ont aussi mis la main sur Anthony Wojick, un joueur de centre qui évolue présentement avec les Riverains du Collège Charles-Lemoyne dans la Ligue de hockey midget AAA du Québec. « Wojick va nous apporter une dimension physique. Depuis la saison dernière, il est le joueur le plus physique de sa ligue », précise Bouchard.
Compétition et améliorationD’ici la fin de la saison, deux mots sont à l’ordre du jour pour les Huskies : compétition et amélioration. « Pour les prochaines semaines, on vise le statut quo. On veut continuer d’être compétitifs et de s’améliorer de match en match. Il faut que nos adversaires sachent qu’on ne veut surtout pas leur rendre la tâche facile. »
Côté offensif, les Huskies ne sont pas à plaindre. Ils savent trouver le fond du filet, et surtout en avantage numérique. Avec une efficacité de 26,1 %, ils occupent le 3e rang des équipes les plus productives avec l’avantage d’un homme. « Notre offensive nous a surpris en début de saison. Notre alignement a beaucoup plus de profondeur que ce que les gens pensaient. En avantage numérique, nous avons un bon mélange de joueurs très intelligents et beaucoup de petits détails font la différence », souligne Bouchard.