Si jamais vous croisez Brian Lovell sur votre chemin, il sera difficile de le manquer. À 6’1 et 211 lbs, le défenseur format géant ne passe pas inaperçu. Maintenant, essayez de lui faire comprendre ce qu’est une journée de congé. Son horaire fait en sorte qu’il ne connaît pas ça... Un retour sur les dernières années du sympathique anglophone de Châteauguay.Déjà une Coupe MemorialBrian Lovell était membre de l’édition championne des Mooseheads en 2012-2013. Alors âgé de 17 ans, il partageait le vestiaire de Nathan MacKinnon et Jonathan Drouin, deux joueurs qui ont tout ramassé sur leur passage alors qu’ils jouaient dans la LHJMQ. « Ils sont vraiment spéciaux. Ils travaillent forts, ce sont des bons meneurs. J’ai beaucoup appris en les côtoyant. »
Le nouveau
#7 a effectivement participé aux célébrations avec ses coéquipiers, mais c’était à sa saison recrue, dans un rôle de réserviste, mais il a beaucoup appris. À Québec, il rejoint deux anciens coéquipiers et surtout, deux amis : Zachary Fucale et Matt Murphy. « Je n’ai pas eu un grand rôle, mais juste en étant là, en observant, j’ai acquis beaucoup d’expérience. Ce n’est pas facile de gagner la Coupe Memorial. Il faut travailler et être prêt à chaque match. »
Papa LovellIl se dédie corps et âme à sa carrière de hockeyeur avec sa nouvelle équipe, les Remparts de Québec. Anciennement des Mooseheads de Halifax pendant deux saisons et des Saguenéens de Chicoutimi pendant six mois, il prend des cours à distance avec une école de Halifax. Jusque-là, on parle de la routine de tous les joueurs de la LHJMQ, mais pour Lovell, c’est bien différent. Il est père d’une petite fille depuis le mois de septembre 2014. « Je n’ai pas beaucoup de temps libre, mais j’aime ça. »
C’est justement la raison pour laquelle il avait demandé aux Mooseheads de l’échanger pour se rapprocher de sa famille (sa copine vit à Châteauguay). À Halifax, il aurait dû faire douze heures de voiture pour voir sa fille. Échangé à Chicoutimi, il devait en faire quatre. Maintenant, à Québec, il en fait trois! « Je suis encore plus proche de ma famille et j’ai la chance de gagner une autre Coupe. Difficile de demander mieux. »
Lorsque son équipe joue aux alentours de Châteauguay, sa copine et sa fille font le voyage question de voir le paternel pendant un bref, mais ô combien plaisant instant. « Ces petites occasions nous permettent de passer un peu de temps ensemble. Elles viennent à Québec, Blainville-Boisbriand et Chicoutimi. »
Évidemment, l’agenda de Lovell est bien rempli. Sa copine comprend sa décision de vouloir poursuivre sa carrière de hockeyeur puisqu’il veut en faire son gagne-pain. « Nos familles nous aident beaucoup, elles nous supportent. J’en suis très reconnaissant. » La famille justement, c’est très important pour le défenseur de 19 ans. Il suffit de voir les nombreux tatouages qu’il arbore sur son corps. « Ils concernent tous la famille, ma religion, je suis Espagnol. Il y en a aussi pour mes frères et sœurs. Ils sont toujours là pour moi, ce sont des motivations. »
Québec, j’arriveNous sommes en 2015 et les réseaux sociaux prennent une place monstrueuse. Sur Twitter, la nouvelle fait du chemin tellement rapidement que les directeurs-généraux se font devancer. En voici un bel exemple : « Mardi, j’ai ouvert mon Twitter et j’ai vu mon nom. J’ai fait le saut. J’ai vu que j’étais échangé à Québec. C’était vraiment une grosse surprise, j’étais super content ! Je ne pensais jamais arriver ici. »
Quand un joueur change d’équipe, il doit connaître beaucoup de nouvelles choses, à commencer par ses nouveaux coéquipiers ainsi que le système de jeu. « Je dois apprendre le système vite. Je veux aider l’équipe par mon travail et en apportant une présence physique en espérant gagner une Coupe Memorial. Quand j’étais jeune, j’ai joué dans la même équipe que Guillaume Gauthier, j’ai aussi joué contre Adam Erne et Anthony Duclair, ce n’était pas facile! »