La victoire du Canada sur les Américains a mis un terme à leur ronde préliminaire de ce Championnat du monde junior de brillante façon. Les joueurs de l’équipe canadienne sont trop gros, trop forts et trop talentueux pour ne pas se rendre jusqu’au bout.
Ils ont su terminer au premier rang du groupe A de manière convaincante. Avec les quarts de finale qui sont sur le point de s’amorcer, s’il y a une équipe qui peut vaincre le Canada, c’est le Canada même, parce qu’il n’y a pas une équipe assez puissante pour les battre.
Depuis le début du tournoi la force du Canada c’est qu'il n’a pas de faiblesse. On retrouve des joueurs élites à toutes les positions. Non seulement il y a Connor McDavid, qui est prometteur, mais il ne faut pas oublier Sam Reinhart, étincelant même s’il passe sous la loupe. Que dire de Max Domi qui est excellent depuis trois matchs et Anthony Duclair avec un coup de patin qui crée plusieurs chances de marquer.
On ajoute à ces atouts une défense mobile et capable elle aussi de créer de l’offensive. Les défenseurs n’hésitent pas à appuyer l’attaque. On l’a d'ailleurs bien vu sur le but du défenseur Josh Morrissey.
Ils sont durs à suivre durant une période alors on oublie pour tout un match.
Le seul point négatif de cette victoire de 5 à 3 contre les États-Unis, c’est le deuxième but de Dylan Larkin sur lequel Eric Comrie a paru un peu faible. Il vient de donner une raison à son entraîneur de redonner le filet à Fucale. Si j’étais l’entraîneur, Fucale serait mon gardien lors du prochain match et pour le reste du tournoi.
Duel McDavid et EichelCe match entre le Canada et les États-Unis donnait enfin l’occasion de voir l'affrontement Connor McDavid et Jack Eichel. Cependant, le duel tant attendu n’a pas eu lieu, car les deux joueurs n’ont pas eu de réel impact sur le dénouement de la rencontre.
Je suis un peu déçu d’Eichel. Je m’attendais à le voir s’impliquer davantage physiquement. Je l’avais trouvé dominant et fort sur ses patins en possession de rondelle dans les autres rencontres de la ronde préliminaire, mais aujourd’hui ç’a été plus difficile. Je pensais qu’il hausserait son jeu d’un cran dans un Centre Bell bondé et pour le match le plus important, mais il aurait dû être meilleur.
C’est sensiblement la même évaluation dans le cas de McDavid, sauf que celui-ci travaille présentement dans l’ombre du trio de Domi, Reinhart et Duclair.
Dans les bons matchs, les meilleurs joueurs doivent élever leur jeu d’un cran et j’ai été quelque peu déçu ce soir, même si ça ne demeure qu’un seul match.
Une ronde préliminaire convaincanteLe Canada a été des plus rassurants lors de la ronde préliminaire. Les deux rencontres contre la Slovaquie et l’Allemagne n’auront été que la continuité des matchs préparatoires, un échauffement pour la troupe de Benoît Groulx. Ils ont fait leur devoir. Le Canada se devait de l’emporter aisément contre ces deux formations et il aura été un vrai bulldozer contre la Slovaquie. La situation aurait été sensiblement la même contre l’Allemagne, n’eût été leur gardien.
Les matchs se sont un peu plus corsés par la suite avec tout d’abord la Finlande. Le Canada n’a accordé qu’un seul but. En plus des trois aujourd’hui contre les Américains, on compte un total de quatre buts contre, comparativement à 21 buts pour. Vraiment, la formation canadienne n’a montré aucune faiblesse lors de ce premier tour.
Place aux quarts de finaleMême s’il a été aussi dominant, le Canada ne doit pas prendre son prochain adversaire, le Danemark, à la légère. Il y a un trio à surveiller, celui de Nikolaj Ehlers, Mads Eller et Oliver Bjorkstrand.
Cependant, ils ne devraient pas être inquiétés. Les Danois ont déjà gagné leur médaille en se classant pour les quarts de finale, une première. C’était inattendu et ils vont vouloir laisser une bonne impression aux partisans de Toronto qui les ont adoptés comme formation négligée. Malheureusement pour eux, contre le Canada, la fête va prendre fin.
Sinon, parmi les autres duels, les Russes se sont compliqué la vie en perdant contre la République tchèque. C’est pour moi toute une surprise dans le tournoi. Je ne comprends pas pourquoi les Russes ont envoyé leur deuxième gardien dans cette rencontre. Maintenant, au lieu d’affronter les Slovaques ils vont se mesurer aux États-Unis.
La Suède a bien fait dans son groupe en remportant tous ses matchs de la ronde préliminaire. William Nylander connaît un bon début de tournoi. Cependant, je ne retrouve pas dans cette formation, l’équipe qui a remporté l’or en 2012. Les joueurs ne semblent pas avoir la même hargne. Ils pourraient se faire surprendre par les Finlandais dès les quarts de finale. Je ne suis pas inquiet pour le Canada qui les a battus en match préparatoire.
Encore une fois, les hommes de Benoît Groulx sont trop gros, trop forts, trop talentueux et sans faiblesse. Ce n’est qu’en sortant de leur plan de match et en faisant preuve d’indiscipline qu’ils peuvent perdre. Sinon les ingrédients sont tous là pour la recette gagnante et je ne crois pas qu’ils vont rater leur coup.