L’ancien défenseur des Huskies, Marc-André Bourdon, était de passage à Rouyn-Noranda à la fin du mois de novembre.
Les commotions cérébrales auront finalement coûté à l’ancien défenseur étoile des Huskies, Marc-André Bourdon, sa carrière dans la Ligue nationale de hockey. À 25 ans, Bourdon ne regrette cependant pas sa décision.«Je suis resté positif en espérant trouver une solution, mais les choses ne se sont jamais améliorées. Je fus difficile comme décision de me retirer, mais quand je m’assois, je sais que j’ai pris la bonne décision», a confié Marc-André Bourdon.
Même s’il n’a joué que 45 matchs dans la Ligue nationale de hockey dans l’uniforme des Flyers de Philadelphie, Bourdon a vécu de grands moments. «J’ai marqué, j’ai joué avec Jaromir Jagr, j’ai joué une Classique hivernale et j’ai pu affronter les Canadiens de Montréal. Personne ne peut m’enlever ça», a-t-il soutenu.
Malgré cette décision difficile, il ne regrette rien. «Je ne prends pas ma retraite parce que je n’ai pas assez travaillé fort. Ce n’est pas un échec. Je la prends pour des raisons médicales et c’est hors de mon contrôle», a-t-il affirmé.
Il a tout faitPour revenir au jeu, Marc-André Bourdon a tout fait. «J’ai consulté les meilleurs spécialistes, mais ils n’ont jamais trouvé pourquoi, dès que je sautais sur la glace, je devenais étourdi», a-t-il avoué.
Cela lui a aussi permis de comprendre un peu mieux le phénomène des commotions cérébrales. «Il y a rien de pareil. Elles sont toutes différentes. Pour moi, le lendemain, j’avais mal à la tête et je me sentais tout croche. C’est tellement complexe de l’expliquer. Personne ne peut se dire spécialiste des commotions encore dans le monde de la médecine», a-t-il expliqué.
«Par exemple, si tu te casses un pied, on fait une radiographie et on sait que c’est le pied. Les commotions, c’est différent. C’est le cerveau et il n’y a pas d’outils pour les diagnostiquer», a-t-il ajouté.
Si c’était à refaire, Marc-André Bourdon ne prendrait pas la même décision. «On arrivait à la période des transactions et je voulais rester dans la LNH. J’ai continué à jouer 20 ans. Si j’avais su les impacts, j’aurais arrêté.»
Néanmoins, pour le hockeyeur, le phénomène est de plus en plus connu. «Dans le temps, avec les Huskies, j’en avais eu une et je ne savais plus où j’étais en arrivant au banc. J’avais dû demander à Jeff Desjardins de me le dire. J’avais quand même continué à jouer. Aujourd’hui, on ne verrait plus ça», a-t-il affirmé.
«Il y a plus de sensibilisation, mais il y a encore des choses qui ne sont pas claires avec les commotions», a-t-il ajouté.
Face à OvechkinPlusieurs de ses amis lui demandent souvent comment il se sentait d’affronter l’attaquant élite Alexander Ovechkin. «Je ne peux pas me dire : wow, c’est Ovechkin sinon je ne l’aurais pas arrêté. C’est un joueur avec deux bras, deux jambes, une tête et deux yeux. Quoique certains joueurs, on pouvait croire qu’ils avaient trois yeux tellement ils faisaient des choses incroyables», a-t-il raconté.
Un challengeLe hockey lui a quant même apporté beaucoup. «Dans la vie, c’est la manière que tu réagis qui décrit qui tu es», a-t-il exposé.
«Pour moi, les épreuves sont des challenges. Il n’y a pas trente-six solutions. Il faut foncer tête première pour s’en sortir», a-t-il ajouté.
Rien de certainJeune retraité du hockey, Marc-André Bourdon ne se presse pas trop avant de décider ce qu’il fera. «J’essaie des choses. Je veux faire quelque chose que j’aime et c’est l’important», a-t-il affirmé tout en précisant qu’il songe aussi à retourner sur les bancs d’école.
Et pour ce passionné de hockey, un retour derrière un banc comme quelques joueurs l’ont fait l’intéresserait-il? «Peut-être», sait-il contenter de répondre.
Parmi les immortels?Durant le 7 à 9 des partisans, le descripteur des Huskies, Jean-Paul Charlebois, a souligné l’apport de Marc-André Bourdon à Rouyn-Noranda. Il ne fait aucun doute pour lui que le défenseur mérite d’avoir son chandail
#3 retiré non seulement pour ses performances sur la glace, mais aussi pour son rôle d’ambassadeur. Les partisans présents ont applaudi cette déclaration.
Sans surprise, Marc-André Bourdon en serait honoré. «J’ai adoré Rouyn-Noranda. C’est un endroit spécial pour moi. Je suis passé d’un adolescent à un adulte ici. J’ai à cœur cette ville et j’ai eu mes plus beaux moments ici», a assuré Marc-André Bourdon.
À propos de
Son échange à Rimouski.«Ce fut difficile pour tout le monde. André Tourigny a trouvé ça aussi difficile. Je ne voulais pas être échangé. Il m’a échangé à une équipe qui allait participer à la Coupe Memorial dans une belle organisation. Ça lui a aussi donné la chance de rebâtir l’équipe.»
Sa relation avec André Tourigny«On a toujours eu une bonne relation. On se parlait une ou deux fois par année après que je sois parti de Rouyn-Noranda. Ce fut quelqu’un de marquant pour moi, pas seulement du côté hockey. Il m’a fait grandir comme individu. J’aurais aimé retravailler avec lui.»