Il n’y a pas de doute, le gala du 6 décembre a été maudit jusqu’à la toute fin.
Après le retrait de la tête d’affiche Lucian Bute et le désistement de Donovan George, la finale entre Jean Pascal et Roberto Bolonti s’est terminée dans la confusion la plus totale.
Alors que l’arbitre Michael Griffin demandait le bris dans la dernière minute du deuxième round, Pascal a touché Bolonti à la mâchoire avec une droite dont l’Argentin ne s’est jamais remis.
Pendant plusieurs minutes, la confusion la plus totale a régné, Bolonti demeurant étendu sur le sol avant de quitter le ring sur une civière. Le combat a ensuite été déclaré sans décision en raison d’une faute non intentionnelle.
« Il s’agit d’un malheureux incident, a plaidé Pascal en conférence de presse. C’est plate, parce que je me sentais bien et je voulais donner un bon spectacle.
« Ça s’est passé très vite. Bolonti m’a frappé une fois derrière la tête et une fois à l’oreille : ce qui fait que je n’ai pas entendu l’arbitre demander le bris. J’ai vu une ouverture et j’ai frappé. »
« Michael Griffin est l’un des meilleurs arbitres de la planète et je suis convaincu qu’il a demandé le bris, a ajouté le cuttman Russ Anber. Dans notre coin, nous n’avons malheureusement rien entendu et c’est tout ce que je peux dire sur le sujet. »
Évidemment, la Régie des alcools, des courses et des jeux a dû défendre la décision de son arbitre, étant donné qu’il s’agit d’un événement rarement vu de mémoire d’homme au Québec.
« L’arbitre a demandé le bris et les deux combattants ont continué de lancer des coups, c’est pourquoi il s’agit d’un combat sans décision, a expliqué le président de la division sport de combat Michel Hamelin. Il n’y a pas d’appel possible, car la réglementation ne le permet pas. »
Au moment d’écrire ces lignes, il a été possible d’apprendre que Bolonti se porte bien.