À l’instar de son coéquipier et ami Francis Perron, le Lavallois Julien Nantel a trouvé la journée du repêchage très longue, voire interminable. Classé au 50e rang des patineurs de l’Amérique du Nord par la Centrale de recrutement de la LNH, Nantel a finalement attendu jusqu’au 204e rang avant de trouver preneur.
« Nous étions assis l’un à côté de l’autre. Nous nous attentions à sortir plus tôt. Les rondes passaient et on se regardait avec des petites faces. Quand la sixième terminait, la septième avançait, nous avions commencé à douter qu’on n’allait pas être choisi. Finalement, on a entendu notre nom, on était soulagé. »
Julien Nantel n’a joué que quatre matchs sous les ordres d’André Tourigny avant que celui-ci ne quitte ses fonctions d’entraîneur-chef et de directeur-général des Huskies. Néanmoins, Nantel appartient maintenant à l’Avalanche du Colorado et son entraîneur-adjoint, André Tourigny... « Je ne pensais pas que Colorado allait me choisir, je les avais rencontrés une fois, mais rien de plus. J’étais super content! J’avais parlé à André au cours de la saison, il m’a dit de ne pas me concentrer là-dessus. Je lui ai davantage parlé après le repêchage. »
Une semaine après cette journée chargée en émotions, les équipes de la LNH convient tous les espoirs et certains joueurs invités tentant de brouiller les cartes à un camp de développement. Aux dires de Nantel, cette semaine-là a super bien été!
Toutefois, en septembre, avant le vrai camp d’entraînement, l’Avalanche tient un camp regroupant encore les recrues. Avant de prendre l’avion vers Denver, Nantel a joué le premier match de la saison 2014-2015 des Huskies de Rouyn-Noranda, mais une vilaine blessure ne l’a pas empêché de s’envoler au Colorado, mais il n’y a amené que ses valises puisque son équipement de hockey n’a pas servi... « J’avais eu une entorse, j’ai manqué trois semaines de jeu. J’y suis allé, mais je n’ai pas pu jouer. Malgré tout, c’était une belle expérience de voir des professionnels de près. J’ai parlé à Alex Tanguay et aux autres Québécois. »
Jeune équipe à Rouyn-NorandaLe Colorado, c’est bien beau, mais toutes les énergies de Julien Nantel sont à Rouyn-Noranda jusqu’à la toute fin de sa carrière dans la LHJMQ. Le sujet a été abordé avec Francis Perron : les Huskies connaissent des hauts et des bas depuis le début de la saison, mais ce n’est pas rare de voir une telle situation avec une équipe misant sur la jeunesse. « Nous savons que nous n’allons pas être aussi constants qu’une équipe avec des vétérans, mais c’est plaisant jouer pour une jeune équipe. Les recrues sont énergiques et elles veulent apprendre! C’est bien », laisse-t-il entendre.
L’an dernier, Nantel n’était qu’une verte recrue au sein d’une formation comptant sur plusieurs vétérans. Cette année, à 18 ans, il doit occuper la position de leader dans cette chambre. « On avait des bons vétérans et les gars m’ont bien appris, quant à la manière de se comporter. Cette année, j’essaie de passer cela aux jeunes. Sur la patinoire, j’ai aussi un plus grand rôle. »
Les Huskies sont actuellement en septième position, à un seul point de l’Armada, leurs rivaux de division qui sont au troisième rang. Des experts les plaçaient au 16e rang avant le début de la saison, mais maintenant, ils flirtent avec le sommet. Jusqu’où iront-ils? « L’objectif est d’apprendre, mais sans donner de position au classement, on aimerait jouer pour 0,500. L’an prochain et dans deux ans, les jeunes vont être à maturité », a-t-il laissé entendre pour clore l’entrevue.
