[RDS.CA]
POINTE-CLAIRE - Andrew Ranger revient à ses anciennes amours en 2014. Le pilote de 27 ans sera à temps plein au volant de la Dodge Challenger Mopar de l’écurie D.J. Kennington Racing pour tenter de remporter un troisième championnat dans la série NASCAR Canadian Tire.
Ranger a accepté une entente de deux saisons avec l’équipe et son commanditaire Mopar, division de Chrysler qui s'occupe des pièces automobiles. En tout, il prendra part à la dizaine d’épreuves du volet canadien du NASCAR. (NDLR : la série devrait compter 12 courses)
« Quand ils m’ont appelé pour que je me joigne à eux, j’ai tout de suite accepté. J’ai une bonne entente. Avec le contrat de deux ans, j’ai la tête tranquille », a raconté Ranger lorsque rencontré par le RDS.ca dans les bureaux de Chrysler Canada, lundi matin.
Le jeune père continuera aussi à rouler sur les circuits américains. L'homme originaire de Roxton Pond est actuellement en négociations avec NDS Motorsports pour être leur pilote dans 8 à 10 courses des séries Nationwide, ARCA et K&N.
Ranger est satisfait de son entente avec D.J. Kennington, qui sera aussi son adversaire en piste, et Mopar qui ont rempli toutes ses exigences.
« Tout ce que j’ai demandé, ils l’ont accepté. Je voulais une bonne écurie, celle de D.J. l’est. Je voulais avoir mon équipe de mécaniciens, ma remorque, mon chef mécanicien, bref mes affaires. Le côté financier était aussi très intéressant », a relaté celui qui aura Billy Burns comme chef mécanicien. Ce dernier s’occupait de la préparation du bolide de Ranger lors de ses deux championnats.
Bien qu’il soit content de sa nouvelle association, Ranger concède que les autres options n’étaient pas vraiment à la hauteur. « J’avais quatre options différentes. Je les trouvais toutes un peu moyennes. Elles n’atteignaient pas mes conditions salariales. Il n’y en avait aucune qui me donnait un volant à temps plein outre celle que j’ai acceptée. »
Le milieu de la course automobile demande des ressources financières considérables. Les frais d’exploitation continuent d’augmenter pendant que les commanditaires sont de plus en plus difficiles à attirer. Malgré tout, Ranger conserve l’espoir de pouvoir un jour évoluer dans l’un des circuits américains du NASCAR à temps plein.
« On vise toujours plus haut. Mais il faut se rendre compte que le milieu de la course est difficile présentement. L’économie n’est pas très stable. Il n’y a pas beaucoup de Canadiens qui peuvent vivre de la course automobile. J’ai la chance de le faire et je suis très content », a-t-il expliqué.
Le calendrier officiel de la série Canadian Tire n’a pas encore été dévoilé, mais nous savons d’ores et déjà que nous pourrons voir Ranger sur la piste de Trois-Rivières, où il tentera de décrocher une cinquième victoire en carrière (2008, 2009, 2010, 2012). Il devrait pouvoir défendre son titre à l’épreuve du circuit Icar de Mirabel. Une épreuve de la série devrait aussi s’arrêter sur l’ovale de St-Eustache et peut-être aussi à Québec.
« C’est certain que mon retour est un plus pour la série. J’aime cette série et c’est toujours plaisant de courir au Québec », a estimé celui qui est à deux victoires d’égaler le record pour le nombre de triomphes en série Canadian Tire.
Sa femme et leurs enfants parcourront les routes du Canada avec lui en véhicule récréatif et Ranger se réjouit de pouvoir compter sur sa famille près de lui lors des semaines de compétition.
Les objectifs pour 2014
Andrew Ranger revient à temps plein dans la série qu’il a remportée pour la première fois en 2007 alors qu’il n’était âgé que de 20 ans. Le pilote, qui réside maintenant à Granby, a réitéré en 2009 avec six victoires durant la saison pour capturer son deuxième championnat.
Bon nombre de records sont à la portée du Québécois dans cette série. Il est à deux gains d’égaler les 19 victoires de son nouveau patron D.J. Kennington. En sept ans d’existence, la série Canadian Tire n’a connu que trois champions : Scott Steckly, Kennington et Ranger. Avec son triomphe en 2013, Steckly est maintenant le seul à avoir trois championnats.
Ranger veut laisser sa marque dans cette série et il ne voit pas d’inconvénient que son patron soit l’un de ses plus féroces adversaires.
« D.J. et moi étions des amis de piste. C’est un des pilotes avec qui je parlais le plus. Nous avons eu quelques petits différends en course, mais D.J. a toujours été respectueux dans son pilotage », a affirmé Ranger, qui a utilisé une voiture de l’écurie de Kennington lors de l’épreuve sur le circuit Motorsport Park en septembre dernier.
La soif de victoires de Ranger est la même pour le volet américain de sa saison. « Rien d’autre que la victoire ou le podium. C’est la raison pourquoi NDS Motorsports me fait signe. C’est pour gagner des courses. »